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 [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod

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Fousw
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MessageSujet: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMar 5 Nov - 23:46

Suite à une discussion lors de l'IWC, j'ai fouillé dans mes archives et j'ai retrouvé ceci.

Il s'agit d'une histoire écrite il y a une bonne dizaine d'année et que j'avais sorti sur le défunt forum French W40k

Je vous remets ça comme quand je l'ai écrit. C'est à dire par épisodes au fur et à mesure de mes corrections (parce qu'il y a un paquet de fautes d'orthographe et de tournures de phrase que, l'eau ayant coulé sur les ponts, je dois reprendre pour les rendre plus lisibles ou plus françaises...).

N'hésitez pas à donner votre avis savoir si je mets tout ou si je m'arrête vite...

Bonne lecture,

FouSW


Dernière édition par Fousw le Mar 5 Nov - 23:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMar 5 Nov - 23:48

Les Mémoires de Rick Gurod

Chapitre I



Il n'y a que dans les vieux films qu'une femme magnifique passe la porte d'un détective privé. Pour moi, ce furent deux tas de muscles qui défoncèrent ma porte avant de m'arracher de mon lit de camp et de me porter jusqu'à la chaise de mon bureau. Une troisième personne entra et prit place devant moi. Je pus alors admirer l'incroyable perfection de la laideur de mon vis à vis. Tandis qu'il me parlait, je me demandais ce qui faisait le sel de cette laideur. Était-ce la graisse qui tentait de s'échapper par toutes les coutures de ses vêtements, le groin qui faisait office de nez sur son visage déformé, la moitié de son visage brûlée au dernier degré ou la lueur vicieuse au fond de ses yeux sombres ? Sûrement un mélange de tout cela...

Mais, je revenais vite à la discussion pour plusieurs raisons.

La première était les deux gorilles qui entouraient mon interlocuteur et qui occupaient une bonne partie de l'espace de mon bureau. La deuxième était que le charmant personnage qui me faisait face était le chef d'un des principaux gangs de la cité et qu'il était plus connu pour son goût immodéré pour le sang des autres que pour sa classe naturelle. L'humour particulier de la rue, lui avait donné le surnom de Gueule d'Amour.

« - Rick, mon petit, j'ai besoin de toi. »

Rick, c'est moi. Je ne me suis pas encore présenté. Je m'appelle Rick Gurod, Ricky pour les dames et je suis détective privé.

« - Tiens donc ! Que puis je faire pour toi ? Répondis-je, méfiant.
- J'ai un petit problème et j'aimerais que tu m'en débarrasses.
- Je ne fais pas dans l'assassinat.
- Oh, non... Ce n'est pas ce que je te demande. Il s'agit de quelque chose de plus... subtil et qui demande une certaine finesse.
- Et tu n'as pas des hommes à toi pour ce genre de job ?
- Regarde moi ces deux balourds, répondit le caïd en me montrant ses deux gorilles, est ce que tu trouves qu'ils sont du style à avoir le mot finesse écrit sur le front ? »

Je regardais les deux molosses qui envahissaient mon espace personnel et malgré toute la volonté que j'y mis, je ne trouvais pas la moindre étincelle d'intelligence dans leurs yeux bovins.

« - Hum, en effet, répondis-je, mais tu as sûrement d'autres hommes plus... fins, non ?
- Le problème des gens un tant soit peu intelligents, c'est qu'ils sont aussi ambitieux. Et je ne veux pas que mon petit problème s'ébruite.
- Qu'est ce qui peut te mettre dans cet état là ? Ça doit être grave.
- En effet, on m'a volé un objet de grande valeur pour mon gang. Celui qui le possède est reconnu comme le chef. Il me reste une copie mais cela ne fera illusion qu'un temps.
- Et c'est quoi, cet objet ?
- C'est une bague qui a la particularité de concentrer l'énergie psychique du porteur et permet de projeter une flamme. C'est assez drôle à utiliser.
- Et qui te l'a volée ?
- Un gang rival qui existe depuis peu mais qui commence à empiéter sur mon territoire. Ils se font appeler les Lightnings.
- Et si je comprends bien, tu voudrais que je récupère ce truc pour toi ? Et pourquoi j'accepterais ?
- Si tu acceptes, tu deviendras riche ! Si tu refuses, je ne pourrais pas te laisser en vie après ce que je viens de te dire. Et puis, je t'ai bien aidé à t'installer, non ?
- Tu veux dire que tu n'as pas saccagé mon bureau comme ceux des autres habitants du quartier ?
- Je te laisse trente secondes pour réfléchir. »

Que voulez vous répondre à ça ? J'ai dit oui bien sûr. Je ne savais pas encore à ce moment la portée de cette décision.

Gueule d'Amour me donna alors toutes les informations dont il disposait. C'est à dire pas grand chose : un descriptif précis de l'objet, quelques renseignements sur les membres du gang rival et l'emplacement, à dix kilomètres près, de leur QG. Il y ajouta une carte de crédit pour un compte largement alimenté. En partant, il se retourna une dernière fois et me fixa de ses petits yeux porcins :

« - Si tu échoues, Rick, il n'y aura pas de lieu assez sûr dans ce monde et dans tout l'univers pour te cacher. Je te retrouverai et te découperai en morceaux si petits qu'on pourra te passer à travers un tamis. En attendant, bonne chance. »

Une fois que la porte se fut refermée sur mon visiteur, je sentis que je respirais un peu mieux. J'ouvrais un tiroir de mon bureau et en sortais une bouteille d'alcool. C'était un tord boyaux dont je ne connaissais pas la composition et quelque chose me disait que cela valait mieux.

Le premier verre me brûla la gorge au point de me faire pleurer quand je le bus cul sec. Mais j'en avais besoin. Je savourais le deuxième en réfléchissant.

Devais je fuir ? Ce serait une mauvaise idée. S'il y a une chose pour laquelle mon « client » était réputé, en plus de sa première place au concours des monstres, c'était qu'il mettait toujours ses menaces à exécution. Et je tenais trop à mon corps de rêve pour le laisser passer à travers un tamis. Je n'avais pas le choix, je devais résoudre cette affaire.

Je manquais d'information. Mais je savais qui contacter : Link. C'était une belle enflure dénuée de tout sens moral mais c'était le meilleur informateur de la cité et c'était le spécialiste des gangs. Si quelqu'un avait une information sur les voleurs, c'était lui.

Je décrochais mon communicateur et composais son identifiant. Après quelques secondes, son visage de faux jeton apparut. Il n'avait pas l'air particulièrement ravi de me voir.

« - Rick, vieux frère ! Sa voix suintait l'hypocrisie.
- Link, j'ai besoin d'infos sur un gang.
- Et lequel ?
- Les Lightnings... »

Son visage se décomposa. Il me répondit sèchement.

« - Ça, je ne fais pas...
- J'ai de l'argent, crédit illimité...
- Et depuis quand ?
- Mon nouveau client est riche, tu le connais... »

En entendant le nom de mon commanditaire, son visage se décomposa une deuxième fois. Après un moment d'hésitation, il finit par me dire :

« - Passe cet après-midi, j'aurais les infos. »

Je me levais alors, prenais mon vieux pistolet laser dans mon bureau, enfilais mon vieux pardessus et mon chapeau (la classe est très importante dans ce métier) avant de me diriger vers la porte. Il me fallait manger un morceau pour me remettre de mes émotions et la première gargote qui se présenterait, ferait l'affaire.
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMar 5 Nov - 23:51

Chapitre II


En voyant Link, je me rappelais mes années de service dans la Garde Impériale. J'ai servi huit ans sous les drapeaux. J'en ai passé deux sur Armaggedon. Au cours de ces deux années, j'ai vu trop d'horreur. Je suis arrivé au point de dégoût total. J'ai alors déserté.

Nous nous sommes fait la malle avec Link.

A l'époque, il était agent de communication. Il avait déjà le goût de la recherche d'information. Un peu trop d'ailleurs. Il avait appris des choses sur un officier et avait engagé un petit chantage. Après avoir échappé de peu à deux balles qui étaient passées à quelques centimètres de sa tête, tirées par un soldat, membre de l'unité de l'officier en question et qui « nettoyait » son arme, il avait décidé de voir ailleurs si ses « talents » seraient appréciés à leur juste valeur.

Après quelques péripéties, nous finîmes par atterrir sur cette planète pourrie et perdue dans un coin de l'Imperium. Elle avait l'avantage d'offrir un refuge à peu près sûr pour deux déserteurs. Rapidement, nos chemins avaient pris des directions différentes mais nous étions restés en contact pour des raisons professionnelles.

Si je me rappelais de tout cela, c'est surtout à cause de ce que disait Link en permanence. Ce fort en gueule soutenait qu'il mourrait dans son lit. Cela faisait lever les yeux au ciel à tous ceux qui connaissaient sa manière de vivre. C'est vrai qu'il était plutôt du style à mourir d'un coup de couteau dans une ruelle sombre.

Mais cette enflure avait eu raison. Il était devant moi, étendu dans son lit, mort. Certes, il n'avait pas forcément prévu de mourir d'une balle dans la tête mais il n'était pas loin de la vérité.

Son visage exprimait une douleur indicible. Les multiples blessures qui parcouraient son corps donnaient une explication à cela et montraient qu'il avait été torturé avec talent. L'arrière de sa tête m'indiquait que c'était un bolt qui avait éparpillé ses idées sur tous les murs de la pièce. Cela n'était pas fait pour me rassurer. Toutes ces signes portaient la trace de l'Inquisition à plein nez. Nous avaient-ils retrouvé ?

Cela paraissait étonnant qu'un inquisiteur se déplace pour deux déserteurs même si je suis quelqu'un de passionnant. Quoi qu'il en soit, je n'avais pas forcément besoin de ce problème supplémentaire dans ma situation. Cette affaire sentait mauvais depuis le début mais je ne suis pas du style à reculer.

Pour l'instant, il me fallait trouver où Link cachait ses informations, si tant est que ses bourreaux en aient laissés. Après avoir fouillé un moment le chaos innommable de l'appartement de mon ex-compagnon, j'étais toujours bredouille. Au moment où j'allais abandonner, mon regard fut attiré par une affiche de propagande pour le recrutement dans la Garde Impériale. Connaissant l'humour particulier de Link, je m'approchais. En cherchant un peu, je trouvais un mécanisme qui ouvrait une cache bien dissimulée dans le mur. Je tombais sur des rouleaux holograpiques dont un portait la mention « Lightnings ». Je le déroulais et entamais la lecture.

Mais je n'eus pas le temps d'arriver jusqu'au bout qu'une voix dans mon dos me fit sursauter.

« - Vous feriez mieux de me confier cela. »

Je me retournais et découvris enfin la jolie femme de l'histoire. Elle était grande, brune aux cheveux longs et savamment coiffées et avait des yeux magnifiques. Malheureusement, elle pointait un pistolet bolter dans ma direction et une chaîne entourant sa taille fine portait le symbole de l'Inquisition. Par réflexe, je levais les mains et lui adressais mon plus beau sourire.

« - Bonjour, madame.
- Mademoiselle... Je vous le dis une dernière fois, donnez moi ce document.
- Je ferais tout pour une jolie femme, fis-je faussement détendu.
- Vous n'avez pas envie de vivre vieux, vous, répondit-elle avec un sourire voilé. Qu'est ce que vous faites là ? »

Le fait qu'elle ne m'ait pas encore logé une balle entre les deux yeux confirma ce que je pensais, elle cherchait quelque chose et avait besoin de moi pour le trouver :

« - Cette ordure me devait de l'argent...
- Et bien, il va falloir vous en passer...
- C'est vous qui lui avez fait ça ?
- Oui
- Beau travail...
- Merci, mais si vous ne voulez pas que j'exprime mes talents sur vous, je vous conseille de me donner ce document et de quitter ce lieu au plus vite en oubliant ce que vous avez vu ici.
- J'en serais très heureux, répondis-je en lui confiant le document. C'est dommage, j'aurais aimé vous revoir...
- Il ne vaut mieux pas pour votre santé, dit-elle en me regardant d'un œil sombre. »

Je quittais l'appartement de Link sans me retourner. Je n'avais pas les informations dont j'avais besoin. Mais, j'avais échappé à la torture ce qui était étonnant. L'Inquisition n'est pas du style à laisser les gens en vie. Était-ce mon charme naturel qui avait agi ou le fait que je n'avais aucune valeur pour eux ?

Cela prouvait, en tout cas, que ce n'est pas moi qu'ils cherchaient. Sinon, je serais couché à côté de Link avec autant de conversation que lui. Et puis, j'avais quand même réussi à lire quelques lignes du document et ma mémoire aiguisée avait eu le temps de retenir un nom : Blue Star. C'était un bar du quartier mal famé. J'avais déjà un endroit par où commencer. Je rabattais les bords de mon pardessus et prenais la direction de cet endroit charmant.
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMar 5 Nov - 23:53

Chapitre III




La cité ruche était un endroit invivable ou presque. L'air était pollué à tel point qu'on avait l'impression qu'il était presque solide ce qui irritait les bronches des gens qui n'y étaient pas habitués. Les rues étaient jonchés de détritus divers allant des papiers gras aux barres de plutonium perdues par les autorités. La circulation était dense et les gens évitaient de se balader dans les rues en raison de la pollution et des agressions fréquentes. Ils avançaient donc rapidement et vous auraient marché dessus pour peu que vous gêniez le passage. Les bâtiments étaient gris et usés par le temps. Les quelques bouts de ciel apparaissant rarement entre un immeuble et un nuage de pollution, étaient gris. Il valait mieux porter une arme sur soi afin d'avoir une chance contre les voleurs, les assassins et les gangs qui agressaient les gens pour les dépouiller ou juste pour le plaisir.

Certes, les Arbites circulaient dans les rues mais ils avaient la fâcheuse tendance à tirer dans le tas quand ils voyaient une agression se dérouler et ils ne pouvaient couvrir l'intégralité des rues de la cité. De là à dire qu'ils avaient d'autres choses à faire que de s'occuper des simples citoyens, il n'y a qu'un pas que je ne franchirais pas par écrit.

Le quartier vers lequel je me rendais était le plus mal famé de la cité. Plus sale, plus pollué et plus violent que tous les autres réunis. Royaume des gangs et des contrebandiers, il ne connaissait pas la loi impériale. L'Adeptus Arbites n'y mettait pas les pieds et y rentrer signifiait pour tous une mort quasi certaine. Mais je n'y venais pas pour la première fois et je savais comment m'en sortir. De plus, il me semblait que le gang de Gueule d'Amour me protégeait de loin comme me le prouvaient les regards insistants de certains voyous que je croisais.

Après avoir marché quelques minutes, j'arrivais devant la façade décrépie du Blue Star. Elle était surmontée d'une enseigne lumineuse qui clignotait par intermittence et indiquait « B.ue .ta. ». En ouvrant la porte, je fus assailli par un épais nuage de fumée. L'odeur de tabac couvrait avec difficulté les odeurs de transpiration et d'alcool frelaté qui flottaient dans l'air. Le bar était bondé et le bruit des conversations était assourdissant. Je me dirigeais alors vers le barman et commandais une bière. Après avoir craché dans le verre et l'avoir essuyé avec un chiffon plus sale que ses mains, il me le tendit rempli d'un liquide trouble. Étant curieux de nature, je trempais mes lèvres dedans et ne fus pas déçu. C'était aussi mauvais que ça en avait l'air. Je m'adressais alors au barman.

« - Je cherche des informations sur le gang des Ligthnings.
- Qu'est ce que tu leur veux, blanc bec ? »

La voix venait de derrière moi et avait résonné dans un silence soudain. Je me retournais et tombais nez à nez avec trois types à la mine patibulaire. Ils n'avaient pas l'air de vouloir me payer un coup à boire. Quoique vu le niveau de salubrité du lieu, cela aurait pu être pris plus comme une tentative de meurtre qu'un signe de sympathie.

« - Bonjour messieurs, dis-je avec mon plus grand sourire, puis-je faire quelque chose pour vous ?
- Tu peux commencer par te fermer ta grande gueule, sortir de ce bar et rentrer chez toi, me répondit le plus grand.
- Mais je voudrais devenir membre de ce gang, vous pouvez peut être m'indiquer comment faire ?
- Tu trouves que j'ai une tête d'hôtesse d'accueil ?
- Non, je trouves que tu as une tête de débile profond. »

Le grand imbécile se crispa. Les deux autres se firent plus menaçants. Je me préparais à me battre tandis que soudainement, les autres clients s'étaient écartés, formant un cercle autour de nous. Mon vis à vis me regarda droit dans les yeux et me dit :

« - Tu vas regretter ce que tu viens de dire, je vais te... »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Il venait de prendre dans la tête le tabouret que je venais de lui lancer. Il s'effondra sans un bruit. Le deuxième se plia en deux, chose normale quand on prend un coup de pied dans les parties. Sa tête arriva juste à temps pour rencontrer mon genoux. Son menton rejoignit son nez tandis que ses dents partaient en balade sur le sol. Cela fut suffisant pour qu'il rejoigne le grand benêt par terre. Le troisième, ayant vu les deux autres se faire rétamer, était plus prudent. Il se mit en garde et me fit face.

Nous nous tournâmes autour pendant un moment. Chacun attendant que l'autre se lance. Les clients autour criaient à s'en rompre les cordes vocales et des paris avaient déjà été lancés. Finalement, ce fut lui qui porta le premier coup, je l'esquivais et contre attaquait. Mais, il bloqua le coup et me lança un direct dans le visage qui me fit voir quelques étoiles.

Les paris redoublèrent d'intensité.

Me reprenant rapidement, je feintais du droit et lui envoyais un crochet du gauche qui le cueillit sous le menton. Il recula, sonné. J’enchaînais avec un direct du droit et plusieurs coups au foie mais il réussit à me repousser plus loin. Il se remit en garde, secouant la tête de gauche à droite. Il encaissait bien le bougre. S'ensuivit une série de coups que chacun esquivait. Au bout d'un moment, je trouvais la faille et lui portais un coup qui lui écrasa le nez dans un bruit désagréable. Je lui donnais ensuite un coup au ventre avant de lui mettre un coup derrière la nuque qui le mit au sol. Au moment où il touchait terre, j'entendis un coup de feu dans mon dos.

Me retournant rapidement, je me trouvais face à un pistolet bolter. Cela faisait la deuxième fois de la journée et je commençais à me dire que ce n'était vraiment pas mon jour. Mais le pistolet se baissa et je pus constater que ce n'était pas moi qui était visé mais un type qui salissait le sol de son sang. Dans sa main crispée, il y avait un couteau qui était manifestement destiné à finir logé entre mes deux omoplates. Je me concentrais alors sur le porteur de l'arme qui m'avait sauvé la vie. Il portait un pardessus noir qui cachait le bas de son visage et un grand chapeau qui en cachait le haut. Je ne pouvais voir que ses yeux perçants qui me fixaient avec intensité. Soudain, il dit d'une voix claire et profonde :

« - Personne ne bouge, nous allons sortir tranquillement et vous allez tous rester où vous êtes. »

C'est à ce moment que je me rendis compte du silence qui régnait dans le bar. Mais, les clients s'étaient remis de leur surprise et commençaient à s'approcher de nous. Sans leur tourner le dos, moi et mon nouvel ami (quelqu'un qui vous sauve la vie est toujours votre ami) nous dirigeâmes vers la porte. Une fois à l'extérieur, je me tournais vers lui et dis :

« - Merci.
- Ce n'est rien, je n'aime pas que l'on abatte quelqu'un par derrière et puis vous m'avez offert un beau combat. »

Même si je ne voyais pas son visage, je devinais un sourire sur son visage. Je lui dis alors :

« - Je vous revaudrais cela, enfin, si l'on se recroise...
- Oh ! Je n'en doute pas... Rien n'est gratuit en ce monde, vous le savez bien. Et il y a de fortes chances que l'on se voit à nouveau. »

Sur ces mots, il tourna les talons. En quelques secondes, il disparut dans l'obscurité de la ruelle. Ses paroles m'avait laissé songeur. Ce gars était assez inquiétant mais, l'Empereur m'en soit témoin, il avait vraiment la classe !

En rentrant chez moi, j'eus la surprise de découvrir sur mon bureau le rouleau holographique que j'avais trouvé chez Link. Je passais une bonne partie de la nuit à le lire et à me demander ce qu'il faisait là. Au petit matin, après une nuit de réflexion, une bouteille de mon tord boyaux préféré vidée et deux cafés, j'en vins la conclusion que j'étais dedans jusqu'au cou et que pour ne pas me noyer, il ne me restait plus qu'à continuer à nager dans le courant. Je verrais bien au moment voulu jusqu'où tout cela doit me mener.

Les infos récoltées par Link me donnaient déjà une piste que je pourrais suivre pour commencer. Le bar que j'avais « visité » semblait être un point de rendez-vous pour les membres du gang. Il me fallait alors en repérer un et le suivre pour trouver leur QG. J'allais donc faire une des choses les plus « passionnantes » de ce métier : me mettre en planque.
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 6 Nov - 10:36

Chapitre IV


Deux jours de planque. Deux jours à faire le pied de grue devant le bar. Deux jours passionnants. Deux jours de fausses pistes. J'en avais appris beaucoup sur les clients du bar.

Il y avait Joe le poivrot (il avait une tête à s'appeler Joe...) qui se faisait régulièrement sortir du bar à grands coups de pompe dans le derrière. Il passait généralement deux heures le nez dans la fange à cuver en ronflant comme un tracteur. Quand il se réveillait, il harcelait les passants jusqu'à ce que l'un d'entre eux, de guerre lasse, lui jette de quoi boire et redonner une bonne raison au patron de le jeter dehors.

J'avais pu constater que nombre de clients du bar se rendaient au même lieu. Il me fallut quelques secondes pour comprendre qu'il s'agissait d'une maison close. Vu le succès du lieu, je songeais à me reconvertir.

Rien de bien passionnant en somme. Je commençais à me demander si je n'avais pas été repéré ou si ma prestation dans le bar n'avait pas un peu trop attiré l'attention.

Je commençais à recompter pour la huitième fois les briques du mur d'en face, au cas où l'une d'elles se soit échappée depuis la dernière fois, quand je les vis arriver. Ils étaient deux et des indices subtils me prouvèrent qu'il s'agissait de ceux que j'attendais.

D'une part, leur style les identifiaient immédiatement comme les membres d'un gang, ensuite la taille démesurée de leurs armes (inversement proportionnelle à leurs mensurations, d'après moi) ne faisait que confirmer ce fait. Enfin, l'arrière de leur crâne rasé portait un « discret » éclair bleu de 30 cm de long les identifiaient comme des membres des Ligthnings.

J'attendais une petite heure qu'il ressortent du bar et je les suivis à distance respectable. Après de nombreuses pérégrinations dans les rues de la cité, ils finirent par tourner au coin d'une ruelle. J'attendais un instant avant de les suivre mais quand je me décidais à jeter un œil, ils avaient disparu. Je passais un temps à fouiller la ruelle à la recherche d'une porte dérobée ou d'un passage secret, en vain. Après quelques temps, je repartais plus énervé qu'avant.

Alors que je regagnais mon domicile, je distinguais au loin une silhouette familière. C'était mon ami au grand manteau qui me faisait signe. Alors que j'arrivais à sa hauteur, je distinguais un mouvement à la limite de mon champ de vision.

Comme dans un rêve, je me jetais sur Manteau Noir juste à temps pour éviter le tir d'arme automatique qui laboura le mur devant lequel nous nous tenions quelques secondes plus tôt. Je dégainais mon arme et tirais sur le véhicule noir qui prenait la fuite. Un tir chanceux creva un pneu.

Le véhicule se mit à faire des embardées et alla s'écraser contre un poteau au bord de la route. Je me levais et courrais vers l'accident. Par la vitre, je vis que le conducteur était mort sur le coup (mettez votre ceinture de sécurité les jeunes). La vie du passager ne semblait tenir qu'à un fil. Je me penchais vers lui et le saisissant par le col, je lui criais littéralement au visage :

« - Qui t'envoies ! parle ou je t'arraches les yeux !
- Ah ah ah ! Tu crois m'impressionner... L'éclair est la clef de tout ! Tu ne sais pas dans quoi tu t'es engagé... »


Les derniers mots furent prononcé faiblement. Après un dernier gargouillis, l'homme rendit l'âme. Je ne préférais même pas savoir vers quoi celle-ci allait partir. Je me relevais et, en me retournant, je constatais que j'étais encerclé par une dizaine d'Arbites qui me tenaient en joue. Je lâchais mon arme et levais les mains. En regardant vers l'endroit où se tenait Manteau Noir quelques secondes plus tôt, je constatais qu'il était parti sans demander son reste.


« - Rick Gurod, espèce de tocard... Depuis le temps que je rêvais d'être seul dans une pièce avec toi... »

L'Arbites que j'avais en face de moi semblait savourer avec délectation chaque mot de sa phrase. Il faut dire qu'il m'en voulait quelque peu depuis que j'avais couché avec sa femme.

J'étais enfermé dans une pièce exigu et sale. Du genre dont le nom ne peut être que cachot.

« - Je vais te lire les chefs d'accusation, reprit-il avec un sourire sardonique, alors, voyons ça, trouble de l'ordre public, meurtre au premier degré, port d'arme prohibé, coups et blessures sur agent de l'Adeptus Arbites.
- Coups et blessures ?
- Oui, ta promette à abîmé ma phalange quand je t'ai arrêté tout à l'heure.
- Je suis désolé, ma maman m'a toujours dit que j'avais de beaux os.
- Je vois que tu n'as pas perdu ton sens de l'humour. Passons maintenant à l'interrogatoire pour voir combien de temps il y survivra. »

L'ennui quand on a les deux bras attachés, c'est que l'on ne peut pas parer les coups. Le poing de l'Arbites me cueillit en plein visage. Après avoir craché un peu de sang, je relevais le menton et lui dis :

« - Si je puis me permettre une remarque, tu as oublié de me poser la question.
- Une question, quelle question ? dit-il alors en dépliant sa matraque télescopique. »

Je ne sais pas combien de temps dura « l'interrogatoire » mais suffisamment longtemps à mon goût. Alors que mon visage et mon corps commençaient à ressembler à une plaie géante, quelqu'un entra dans la pièce. Il se dirigea vers mon tortionnaire et lui chuchota quelques mots à l'oreille. L'Arbites blêmit et s'approcha de moi. Alors que je me raidissais dans l'attente du prochain coup, il se pencha vers mes liens et entreprit de les défaire.

« - Je ne sais pas qui sont tes amis, me chuchotât il à l'oreille avec un dégoût prononcé dans la voix, mais ils sont haut placés. »

Je me levais en réprimant une grimace due à la douleur. Au moment où je sortais, l'Arbites me dit :

« - Hé, Gurod, on se reverra !
- J'espère bien mais tu as intérêt à ce que j'ai encore les mains attachées à ce moment là. »

Mes vêtements et mon arme me furent rendus puis je fus conduit hors du bâtiment de l'Adeptus Arbites. Le garde qui m'accompagnait semblait empreint d'un certain respect voir de crainte. Mister Matraque avait peut être raison finalement, j'avais des amis haut placés. Le problème était que je ne les connaissais pas.

Je rentrais chez moi très lentement. Chaque pas éveillait en moi une douleur lancinante. Arrivé dans mon bureau, je me servais une grande lampée de mon tord boyaux préféré. L'alcool anesthésia un peu la douleur surtout au bout du quatrième verre. Je fis le point sur mon enquête.

En quelques jours, j'avais été réveillé en sursaut, menacé, battu, on m'avait braqué deux fois avec une arme et tiré dessus une fois. Et j'étais toujours au point de départ.

Mais surtout, j'avais l'impression que tout au long de l'enquête, on m'avait manipulé ou forcé la main. C'est ce qui me mettait le plus en rage. Je décidais sur le champ de reprendre l'initiative et de faire à ma manière. J'allais montrer à ces gugusses ce dont j'étais capable.

Mais d'abord, j'allais dormir. Je tombais comme une masse dans un sommeil bienvenu.
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 6 Nov - 10:38

Chapitre V


Le réveil fut rude. Je sentais que tous les os de mon corps grinçaient à chaque mouvement et j’avais mal à des muscles dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Trois cafés et deux verres de tord boyaux plus tard, la douleur s’était estompée et le voile qui me couvrait les yeux depuis le réveil s’était un peu dissipé. J’enfilais avec moult efforts mon pardessus. J’étais content d’avoir gardé mes vêtements de la veille. Même si je portais un pantalon sale et une chemise froissée, je n’allais de toutes façons pas à une soirée de gala. Je finissais par mon fidèle chapeau qui cachait en partie les bleus abîmant ma gueule d’ange. Oubliant ces considérations esthétiques, je sortais, porté par la rage sourde qui m’habitait.

Une fois dans la rue, je réfléchissais un centième de seconde et décidais de prendre la direction de la ruelle où j’avais perdu les deux guignols de la veille. Après avoir marché une bonne dizaine de minutes, je retrouvais du premier coup le lieu. Au moment où j’allais tourner au coin, j’entendais des voix sortir de la ruelle. Je me cachais derrière une caisse salvatrice. Deux membres du gang passèrent sans me voir, trop occupés à discuter.

« - Un gros marteau, qu’est ce qu’il peut vouloir faire d’un marteau ?
- Pose pas de question, si on se bouge pas, ça va chauffer pour nous. »

J’attendais qu’ils s’éloignent et je me glissais dans la ruelle. Je fouillais à nouveau l’endroit exigu. Après cinq bonnes minutes de recherche, quelque chose attira mon regard. Au pied d’un mur, à quelques centimètres du sol, je vis un éclair gravé dans le mur. J’aurais pu passer à côté cent fois sans le voir si je n’avais pas cherché ce symbole en particulier. En effet, le tueur de la veille m’avait mis la puce à l’oreille et mon intelligence supérieure avait fait le reste.

« L’éclair est la clef »

Cet imbécile m’aurait donné un plan de la cache qu’il ne m’aurait pas plus aidé. Je m’agenouillais et pressais l’éclair. J’entendis alors un « clic » sonore et une porte coulissa. J’admirais un instant la perfection des jointures qui cachaient parfaitement la porte aux yeux de tous. Enfin, mon arme en avant, j’entrais dans le tunnel. Et là, je vis…

Rien. Il faisait trop noir. Fouillant dans ma poche, je sortais ma lumière noire. C’était un joujou que j’avais gardé de mon passage chez les vétérans. Par un habile jeu de miroir, elle éclairait à un mètre en avant sans être visible de loin. Je m’avançais alors dans le couloir.

Le couloir se sépara bientôt en deux puis en trois puis en quatre... Après une profonde réflexion de quelques secondes, je choisissais un couloir au hasard. Je prenais la précaution de marquer mon chemin au fur et à mesure de ma progression. Au bout d'un moment, le couloir commença à s'infléchir doucement. Le sol se rapprochait de plus en plus du toit tandis que le toit descendait vers le sol. Je pensais tout d'abord rebrousser chemin mais après réflexion, je continuais en réalisant que ceci devait être un conduit d'aération. Et à priori, un conduit d'aération mène aux salles habitées.

Rapidement, je ne pouvais plus marcher debout, je continuais plié en deux puis accroupi et bientôt, j'étais forcé de ramper. La situation était fort peu agréable. Il faisait au moins 50 degrés dans le conduit, l'air était lourd et humide. Les parois du conduit m'entaillaient les genoux et les coudes. Mais, je me sentais revivre, plongé dans l'action et surtout de mon propre chef.

Après une bonne demie-heure de crapahute dans les couloirs, je voyais enfin une lumière. M'approchant prudemment, j'atteignis enfin une grille rouillée par lequel je pouvais entrapercevoir une pièce décorée avec faste et luxe. Elle était petite mais surchargée de décorations. Les murs étaient tendus de tenture brodées d'or, des meubles manifestement anciens étaient recouverts de bibelots semblant posséder une valeur certaine qu'elle soit financière ou occulte. Je scrutais attentivement ces objets mais ne voyais pas la bague que j'étais venu chercher.

Tout à coup, un porte s'ouvrit et un homme entra. Il était relativement grand et possédait un charisme certain. Il paraissait intelligent et cruel. Rien à voir avec le membre de gang moyen. Ce devait être le chef. Il était suivi de ce que je pris d'abord pour un nain. A deuxième vue, je constatais qu'il s'agissait d'un bossu dont le visage était déformé et grotesque. Il boitait bas et avait du mal à suivre le premier homme.

« - Igor, écoute moi attentivement, dit le plus grand.
- Oui, maîîîîîître, répondit le bossu de sa voix chevrotante.
- Je veux des opossums ! Apporte m'en le plus vite possible !
- Mais, maîîîîître...
- Silence vermine ! Obéis moi ou je t'apprendrais le sens du mot douleur, dit le « maître » en brandissant la bague que je cherchais.
- Oui, maîîîîître, il sera fait selon vos ordres.
- Laisse moi, maintenant, je dois me préparer pour la grande cérémonie. »

Il fit un geste dédaigneux pour chasser le gnome. Celui-ci fit une courbette ridicule et pleine de veulerie avant de se diriger vers la porte. Une fois seul, le chef enfila une robe de cérémonie bleutée et un masque ridicule. Il se dirigea alors vers une seconde porte. Lorsqu'il la franchît, j'entendis des acclamations. Je rampais vers la gille suivante. Jetant un œil à travers, je tombais sur une scène qui me poussa à lâcher un juron entre mes dents.

Le chef était sur une estrade devant une foule comptant une centaine de personnes. Elles étaient toutes capuchonnées et scandaient des mantras incompréhensibles selon le rythme imposé par le maître de cérémonie. Derrière lui, il y avait une statue taillée dans un matière inconnue. Je ne parvenais pas à identifier la forme représentée car elle changeait en permanence. Le mantra stoppa et le chef se lança dans une diatribe :

« - Moi, le Grand Prêtre Kappa, je te prie, Oh Grand Constructeur, Maître du Destin et Grand Ordonnateur de bien vouloir apporter ta bénédiction à tes fidèles qui sont là pour te servir envers et contre le Faux Empereur et ses représentants. Gloire à Toi !
- Gloire à Toi, reprirent cent gorges en même temps »

Enfin, mon cerveau parvint à additionner 1 et 1 : Un culte chaotique ! C'était bien ma veine. Je maudis intérieurement Gueule d'Amour qui m'avait mené sur ce chemin dangereux. Je laissais mes nouveaux amis à leurs prières maudites et revenais sur mes pas. J'aurais pu essayer de me fondre parmi eux en volant un costume mais le risque d'être démasqué et de me retrouver au milieu d'une foule de fondus du ciboulot, qui voudraient alors ma mort, ne me motivait que moyennement.

Grâce aux repères que j'avais laissés, je retrouvais aisément mon chemin. Finalement, je parvins à sortir de ce gouffre d'enfer. J'aspirais à grandes goulées l'air pollué de la cité qui me parut pur comme celui de la montagne. Je sortais de la ruelle lorsque j'entendis une voix dans mon dos.

« - Rick Gurod, levez les mains en l'air »

Avant de me retourner, je pensais intérieurement que cela commençait à me courir sur le haricot, ces gens qui arrivent dans mon dos. Je me retournais. Ah ! Et les gens qui me braquent avec un pistolet aussi...

J'avais devant moi la jeune femme rencontrée chez Link. Je lui refaisais mon plus beau sourire en levant les mains. Elle me fit signe de monter dans le véhicule qui arrivait près de nous.

Comme je n'ai jamais su dire non à une belle femme, je lui obéis.
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 6 Nov - 10:57

Chapitre VI


Le véhicule nous conduisit à travers la ville pendant une bonne dizaine de minutes. La jeune femme avait à peu près autant de conversation que le siège du conducteur. Conducteur que je ne voyais pas puisqu'il était séparé de nous par une vitre opaque. Enfin, nous stoppâmes devant un petit immeuble bourgeois. Il devait appartenir à un noble. J'étais donc dans les beaux quartiers de la cité ruche. Les trottoirs étaient presque propres, l'air presque respirable et on pouvait voir quelques plantes vertes plantées ici ou là.

Ma compagne de voyage me fit signe de sortir. Nous franchîmes la porte de l'immeuble. Elle me conduit dans une antichambre où elle me fit asseoir avant de me laisser seul. Quelqu'un a dit un jour que plus la personne avec qui vous avez rendez-vous vous fait attendre longtemps, plus elle est importante. Vu le temps que j'ai passé dans cette pièce, je devais avoir rendez-vous au moins avec l'Empereur. Après un temps infini, la porte opposée à celle par laquelle j'étais entré s'ouvrit et la jeune femme me fit signe d'entrer. Je me levais et la suivis.

Je pénétrais dans un bureau grand comme deux fois mon appartement. Il y avait quatre personnes dans la pièce. En plus de la jeune femme que je connaissais déjà, il y avait un gars bizarre. Il avait l'air incroyablement vieux et ses yeux étaient remplacés par deux bioniques qui donnaient l'impression qu'il portait des lunettes énormes en cul de bouteille. Bizarrement, il avait une tignasse qui se dressait sur sa tête en un épi géant. Ses bras avaient été remplacés par plusieurs pinces qui feuilletaient deux livres à la fois. A côté de lui, se tenait une fort jolie jeune femme, elle avait un visage rond et doux. Ses yeux reflétait un certaine gentillesse. Sur ses vêtements, je reconnus le symbole des Sœurs Hospitalières. Enfin, assis derrière le bureau, il y avait mon ami au manteau noir. Il me regardait attentivement avec ses yeux reconnaissables entre tous, semblant me jauger. Il finit par rompre le silence.

« - Rick Gurod, enfin, nous avons l'occasion de parler au calme. Mais laissez moi d'abord vous présenter mes compagnons. Voici tout d'abord sœur Athanaelle, dit-il en me désignant la sœur hospitalière.
- Ma Sœur, dis-je tandis qu'elle me saluait d'un hochement de tête.
- Voici, Egler Spengon, notre sage, reprit mon hôte en me montrant le vieux type.
- Enchanté, dis-je dans le vent vu que le sage en question ne leva pas la tête de son livre.
- Et enfin, vous l'avez déjà rencontrée, Illyan, mon acolyte.
- Rebonjour, poupée, dis-je en faisant un clin d'œil à la jeune femme. »

Celle-ci rougit de colère mais ne dit rien. L'homme en noir nous regarda avec un sourire en coin.

« - Si vous voulez bien tous nous laisser avec monsieur Gurod, nous avons à discuter. »

Les deux femmes et le vieux croûton sortirent en nous laissant en tête à tête avec Mister Mystère. Celui-ci raccompagna son acolyte à la porte et lui glissa quelques mots à l'oreille. Il se tourna ensuite vers moi et me dit :

« - Illyan vous aime bien.
- Qu'est ce qui vous fait dire ça ?
- Vous l'avez surnommé « poupée » et vous êtes encore en vie...
- J'adore cette nana...
- Hum... Revenons à notre sujet. Vous devez vous douter de qui je suis.
- Eh bien, disons que si vous aviez un panneau lumineux avec écrit « Inquisiteur » dans le dos, vous seriez à peine moins discret.
- Excellent ! Je n'ai donc pas besoin de garder ce chapeau alors. »

Il retira son couvre-chef d'un geste ample et je pus découvrir son visage. Il paraissait plus jeune que moi. Il était aussi blond que mes cheveux sont noirs, ses yeux étaient d'un bleu clair quand les miens sont noirs de jais et sa peau était claire quand la mienne est halée.

Mais nos visages étaient assez semblables dans leur forme, coupés à la serpe. Certes, il était rasé de près alors que ma barbe avait trois jours mais nous avions approximativement la même corpulence. En fait, ce gars était mon négatif, à moins que ce soit moi son négatif... Après un instant à nous étudier, il reprit la conversation.

« - Je vous fait suivre depuis plusieurs jours. Je dois dire que vous m'avez impressionné et bien servi dans mon enquête. Comme vous l'avez dit vous même, je porte ma fonction sur moi et il n'était pas évident de me fondre dans la masse.
- J'en suis heureux, répondis-je avec prudence. Le rouleau, c'était vous ?
- Oui, fit-il avec un sourire. Je suis aussi intervenu auprès de l'Adeptus Arbites...
- Vous auriez pu faire un peu plus vite, ça m'éviterait de ressembler à de la viande hachée, dis-je en montrant mon visage tuméfié.
- J'en suis désolé, j'ai fait du plus vite que j'ai pu mais vous connaissez les lenteurs administratives.
- Oui, elles sont plutôt... douloureuses..."

Je laissais un ange passer puis reprenais.

« - Puis-je savoir pourquoi vous m'avez fait venir ?
- J'aimerais savoir ce que vous avez découvert dans le QG des Ligthnings.
- Eh bien, des gars qui aiment porter des robes et des masques débiles pour prier un dieu bizarre qui change de forme sans arrêt.
- Tzeentch !
- A vos souhait !
- Non, je parle de Tzeentch, le dieu du changement. Félicitations, dit-il avec un air de réel respect, vous venez de découvrir une secte chaotique. Vous êtes un très bon enquêteur.
- Eh bien, merci pour le compliment, je suis content de vous avoir aidé. Mais, j'ai une bonne cuite qui m'attend chez moi donc je vous laisse.
- Pas si vite... J'ai eu l'occasion de lire votre dossier, dit-il en désignant une pochette sur son bureau.
- Ah, répondis-je avec une certaine inquiétude, et donc ? »

Il se dirigea vers son bureau et ouvrit le dossier qu'il commença à lire.

« - Alors, Sergent Erick, Emilio, Estevez Gurod, surnommé « Rick ». Excellents états de services, membre des vétérans du 117ème Fuvelan. Mission spéciale sur Armaggedon. Bien noté par ses supérieurs, des faits d'armes impressionnants. 140 de QI. Et... déserteur.
Oui, c'est moi, enfin dans une autre vie... »

Mes épaules s'étaient affaissées et je lui posais la question logique qui venait après :

« - Vous comptez me livrer à la Garde Impériale ?
- Cela serait dommage, répondit-il avec un léger sourire. Pourquoi avez vous déserté ?
- Ce serait trop long à expliquer et vous ne comprendriez sûrement pas...
- Hum... Ce n'est pas si sûr »

Un instant, il sembla sur le point d'insister mais il changea de sujet.

« - Je vais vous parler franchement. Je vous veux dans mon équipe. J'ai besoin d'un fin limier comme vous.
- Ah, dis-je avec une pointe de surprise, et je pense que si je vous dis d'aller vous faire voir, ça ne vous conviendra pas ?
- Réfléchissez, cher ami, quels choix avez vous ? Soit vous retournez à vos affaires sur cette planète perdue et un certain chef de gang vous réglera votre compte. Soit je vous livre à la Garde et là, vous serez jugé par un tribunal composé de dix hommes avec des fusils et un sergent pour donner l'ordre de tirer. Soit vous me suivez.
- Vous marquez un point. Mais j'aime ma liberté, dis-je avant de reprendre d'un air que je voulais bravache, je préfère mourir libre que vivre attaché.
- C'est bien ce qui fait votre force, dit-il avec un air amusé. Soyez certain que vous aurez toute latitude dans vos actions. Les seules choses qui seront exigées seront de respecter un minimum la loi et de me rendre des comptes.
- C'est déjà beaucoup...
- Prenons la chose autrement, dit-il alors avec un sourire de vendeur d'aérocar. Je sais qu'une règle tacite au sein du 117ème Fuvelan veut que quand quelqu'un vous sauve la vie, vous devez sauver trois fois la sienne pour rembourser votre dette. Une fois pour le corps...
- Une fois pour l'âme et une fois pour le cœur, complétais-je, impressionné qu'il ai obtenu cette information.
- Restez avec moi jusqu'à ce que votre dette soit réglée. D'ailleurs, reprit-il avec une certaine malice dans les yeux, vous m'avez déjà sauvé une fois. Il n'en reste que deux.
- Si vous me prenez par les sentiments, répondis-je, vaincu... De toute façon, la vie d'un Inquisiteur doit être pleine de dangers.
- Certes, mais je ne suis pas du style à mourir facilement, répondit-il avec un grand sourire.
- Quoi qu'il en soit, à l'instant où je vous aurai sauvé trois fois, je vous quitte et vous me laissez tranquille.
- Nous sommes d'accord, dit-il en appuyant son propos d'un signe de tête. »

A ce moment là, on tapa à la porte. L'inquisiteur donna l'ordre d'entrer et Illyan se mit au garde à vous devant lui.

« - Seigneur, tout est prêt.
- Bien, allons y alors, répondit l'Inquisiteur, puis se tournant vers moi, Gurod, êtes vous prêt pour votre première mission ?
- Oui, mais j'ai une question.
- Je vous écoute...
- Je dois vraiment vous appeler Seigneur ?
- Non, appelez moi Kaiserstein, Raphaël Kaiserstein, dit-il en me tendant la main. »

Je lui serrais une main franche tandis que l'acolyte me foudroyait du regard pour mon outrecuidance.

Nous sortîmes alors de la pièce pour nous diriger vers ma nouvelle vie...
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 6 Nov - 16:41

Chapitre VII


Devant la porte nous attendait le véhicule qui nous avait amenés, plus tôt dans la journée. A ses côtés se trouvaient deux camions bâchés. Ils étaient entourés de nombreux Arbites en tenue de combat. Armés de fusils laser voire de bolters, ils s'activaient dans tous les sens. Au milieu d'eux se tenait un gars qui gueulait plus fort que tout le monde. Il couvrait le bruit de la rue de sa voie tonitruante. Plus grand que la plupart de ses hommes, il était bâti comme une armoire à glace et semblait capable de traverser un mur. Son visage était carré et puissant. Il avait un cigare éteint au coin de la bouche et le manchonnait tout en donnant des ordres. Au bout d'un moment, il nous vit et s'approcha de nous. Il me passa devant sans faire mine de me voir, se planta devant l'inquisiteur et lui fit un salut parfait.

« - Major Brian Jennings, à vos ordres Seigneur.
- Bonjour, Major, où en sommes nous ?
- Tout est prêt pour le départ, il ne nous manque que la direction à suivre.
- Eh bien, voici notre guide, répondit l'Inquisiteur en me désignant. »

Le major me jeta enfin un regard. Son visage exprimait le doute. Il faut dire que je ne ressemblais pas à grand chose dans mes vêtements froissés avec ma gueule couverte de bleus. Il grommela et se tourna vers Kaiserstein.

« - Vous êtes sûr que c'est une bonne idée d'emmener un civil ?
- Détrompez vous Major, le Sergent Gurod, ici présent, est un vétéran d'Armaggedon. Il est tout à fait capable. »

Le Major me regarda d'un œil nouveau et m'adressa un salut respectueux. Je m'empressais de lui rendre. Puis je lui tendis une main amicale. Après un instant d'hésitation, il la serra fermement.

« - Bien, voilà que tout est réglé, il ne nous reste plus qu'à nous mettre en route, reprit l'Inquisiteur avec un sourire au lèvres.
- Bien, Seigneur, répondit le Major. »

Il beugla un nouvel ordre et tous les Arbites montèrent dans les camions. Je montais dans le véhicule de l'Inquisiteur et me plaçais à l'avant pour guider le chauffeur. Les camions de l'Arbites nous suivaient de près. Après une dizaine de minutes, nous arrivâmes devant la ruelle.

Je descendais alors de voiture avec l'Inquisiteur. Nous nous dirigeâmes vers la ruelle, bientôt rejoints par le Major. Je leur montrais alors le système d'ouverture de la cache. Le Major émit un sifflement admiratif.

« - Eh bien, c'est astucieux comme système.
- En effet, répondit l'Inquisiteur, mais nous n'avons pas le temps d'admirer l'ingéniosité de nos ennemis. Il nous faut les réduire au silence avant qu'il ne soit trop tard.
- Allons chercher mes hommes, répondit le Major. »

Nous sortîmes de la ruelle pour nous diriger vers les camions. L'Inquisiteur et le Major marchait quelques pas devant moi en discutant du plan d'attaque. J'étais perdu dans mes pensées en me disant que j'avais pris ma décision très rapidement et que cela ne me plaisait que moyennement.

Mais je fus interrompu dans le cours de mes pensées lorsque je percutais un Arbites qui venait en sens inverse. Je relevais la tête et allais m'excuser lorsque je reconnus Mister Matraque.

« - Gurod, je savais que nous nous reverrions, dit-il en dépliant sa matraque avec un sourire mauvais sur le visage.
- Un problème Rick ? »

C'était Kaiserstein qui me parlait. L'Arbites se retourna et reconnaissant l'Inquisiteur, il blêmit. Me faisant à nouveau face, il ouvrit la bouche pour dire quelque chose. Il n'en eut pas le temps car me poing le cueillit en plein visage, son nez fit un bruit désagréable en se brisant et ses pieds décolèrent du sol pendant quelques secondes avant qu'il n'atterrisse lourdement sur le sol. Me frottant le poing, je me penchais vers lui.

« - C'est moins facile quand j'ai les mains libres, non ?
- Sergent Gurod, puis je savoir pourquoi vous frappez mes hommes, demanda le Major ?
- C'est à lui que je dois l'aspect de mon visage, Major.
- Ah, de toutes façons, vous avez eu raison, c'est un trou du cul. En fait, c'est ce que je me retiens de faire depuis des années. Infirmier ! Ramassez moi ça ! Gurod, vous n'avez pas l'intention de frapper d'autres de mes hommes ?
- Non Major.
- Alors prenez ça et montrez nous le chemin, dit-il en me lançant un fusil laser. »

Par réflexe, comme on me l'avait appris dans la garde, je vérifiais rapidement l'état de l'arme et le chargeur. Le Major me lança deux chargeurs d'énergie de rechange que je mettais dans mes poches.

« - Vous savez toujours vous en servir, demandât il ?
- Il me semble que le canon se pointe vers l'ennemi et que l'on appuie sur ce bidule pour tirer. »

Il m'adressa un sourire qui lui allait jusqu'aux oreilles. Puis se dirigea vers ses hommes pour organiser l'expédition.

Il faisait toujours aussi sombre dans le tunnel et cela sentait toujours aussi mauvais. Je marchais en avant de la colonne que nous formions pour indiquer la route. Derrière moi marchaient une cinquantaine d'Arbites, ainsi que Kaiserstein, accompagné de Illyan et Athanaelle. A côté de moi, j'avais un membre de l'Arbites. Il avait un visage rigolard et me racontait des histoires moins drôles les unes que les autres depuis que nous avions pénétré dans le tunnel.

« - Et là, le perroquet dit : y'en a plein comme ça sur Armaggedon, ah ah ah !
- Très drôle mais vous devriez faire moins de bruit, nous approchons de l'endroit.
- Faites moi confiance, nous ne craignons rien, nous sommes... »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Je vis sa tête exploser comme au ralenti. Avant que son corps inerte n'ait touché terre, une série de tir me frôlèrent. Je me jetais derrière un anfractuosité. Les Arbites derrière moi commencèrent à ouvrir le feu à l'aveuglette.

« - Éteignez vos lumières bordel ! cria le Major, elles indiquent notre position. »

Obéissant aux ordres, les Arbites plongèrent le couloir dans le noir. J'entendis soudain le bruit caractéristique des lunettes de vision nocturne suivis de trois tirs de laser qui illuminèrent le couloir. Deux soldats s'avancèrent en silence et nous appelèrent. La colonne reprit sa route évitant soigneusement de marcher sur les cadavres des Ligthnings qui jonchaient le sol. Je réalisais avec inquiétude que le bruit avait du prévenir les cultistes de notre arrivée. Je ne me trompais pas.

Le Major m'avait fait précédé par deux Arbites qui devaient me couvrir. Ils me sauvèrent la vie. Alors que nous passions devant un couloir latéral, j'entendis un clic distinct venant de la gauche. Avant d'avoir pu les prévenir, la mitrailleuse se mit en route et ils furent fauchés, coupés en deux par une rafale meurtrière. Je me plaquais contre le mur. Le Major passa devant moi. Il semblait terriblement calme. Il dégoupilla une grenade qu'il envoya dans le conduit. A peine l'avait on entendu touché le sol qu'elle explosa dans un souffle aveuglant.

« - Deux autres en tête de colonne ! dit-il de sa voix de stentor ! »

Après une longue progression dans les souterrains, nous vîmes une lumière briller au détour d'un couloir. Le soldat de tête jeta un coup d'œil au coin. Le Major arrivait à ce moment derrière nous.

« - Alors, soldat ?
- Euh, ça va être dur là Major... Ils sont retranchés derrière des plaques d'acier et lourdement armés.
- Laissez moi faire. »

C'était Kaserstein. Il passa devant nous. Arrivé au coin du mur, il tendit le bras jusqu'à ce que deux doigts dépassent en direction de l'ennemi comme s'il voulait leur tirer dessus avec une arme imaginaire.

« - Et vous comptez faire quoi avec ça, demandais je incrédule, leur faire coucou ? »

A ce moment il prononça une phrase incompréhensible et des éclairs jaillirent de ses doigts illuminant tout le couloir. J'entendis distinctement les cris des cultistes qui grillaient derrière leurs plaques d'aciers et une odeur de brûlé vint chatouiller nos narines.

« - Ah oui, c'est une solution, dis-je impressionné. »

Les quelques cultistes encore vivants dans le couloir furent abattus sommairement.

Au bout du couloir, une porte bloquait le passage. Deux ordres plus tard, des charges furent posées et la firent sauter. Le Major donna alors l'ordre de lancer l'assaut et les Arbites se lancèrent dans le couloir. Je suivais le groupe porté par la fougue des soldats qui m'entouraient.

Nous pénétrâmes dans la grande salle que j'avais aperçu à travers la grille. Elle était pleine de cultistes qui étaient en pleine prière. Kaiserstein m'expliqua par la suite qu'ils tentaient d'invoquer un démon. Nous les cueillîmes comme des fruits mûrs. Ils n'étaient pas armés mais essayèrent de se jeter sur nous, toutes ongles et griffes en avant.

Le premier qui s'approcha de moi reçut un tir en plein visage. Le deuxième dans le ventre. Il y eu un troisième et un quatrième. Et un certain nombre d'autres. Je perdis rapidement le compte.

Je vis Kaiserstein se frayer un chemin vers l'estrade où trônait le dénommé Kappa. Celui-ci avait un marteau à la main et semblait occuper avec des bêtes bizarres quand nous entrâmes. Là, il défiait l'Inquisiteur en braillant des mots obscènes.

Le duel dura quelques centièmes de secondes.

Le Grand Prêtre machin bidule se retrouva découpé en deux au dessus de la ceinture par un coup de lame énergétique tellement rapide que je l'avais à peine vu partir. Il me sembla qu'il braillait encore des insultes en touchant le sol.

Le combat avait été rapide et sanglant. Les cultistes avaient refusé de se rendre et jonchaient le sol de la salle. Malgré leur supériorité numérique, ils s'étaient fait écharper et les pertes étaient faibles au sein de l'Arbites. La sœur Athanaelle passait au milieu des blessés pour les soigner ou les achever au besoin. Illyan avait récupéré des charges explosives et s'appliquait à les disposer sur la statue impie.

Un soldat arriva en traînant le bossu par le col de sa chemise. Il se présenta devant le major.

« - Major, qu'est ce qu'on fait de celui-là ?
- Pitié, ne tuez pas Igor ! Igor regrette ! Igor obéissait au maîiiiiitre. »

L'inquisiteur se pencha vers le gnome.

« - Tu regrettes ? Es tu prêt à expier tes crimes ?
- Oui, Igor fera tout pour se faire pardonner !
- Bien... Illyan, viens t'occuper de notre petit ami, il veut devenir un pénitent.
- Merci ! Maîîîîître !
- Ne me remercies pas trop vite, Igor... »

Nous évacuâmes les souterrains. Alors que nous franchissions la porte de sortie, une explosion retentit derrière nous. Le gang des Ligthnings n'était plus qu'une histoire ancienne.

Arrivés devant les camions, le moment était venu de nous séparer du Major. Il me serra longuement la main.

« - Si jamais vous revenez dans le coin, la tournée sera pour moi.
- Ce sera avec plaisir, Major... »

Après un dernier salut, il tourna les talons et monta dans le camion de tête. Tandis que je le regardais s'éloigner, je sentais la présence de Kaiserstein à mes côtés.

« - Eh bien, notre mission ici est finie, il me semble, dit-il, mais une nouvelle nous attend déjà. »
- Je meurs d'impatience, répondis-je en forçant l'ironie de mon ton. »
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 6 Nov - 16:44

Chapitre VIII



J'étais dans un vaisseau en route pour une planète inconnue me demandant comment j'avais réussi à me retrouver dans cette situation. La porte de mon compartiment s'ouvrit et laissa entrer Kaiserstein. Il avait une bouteille et deux verres à la main.

« - Cela vous tente t il ?
- Pourquoi pas ? »

L'Inquisiteur servit les deux verres généreusement et m'en tendit un. Je trempais mes lèvres et fus surpris par la saveur de l'alcool. Kaiserstein tourna le verre au creux de sa main et apprécia la couleur ambrée de sa robe avant de boire une gorgée.

« - C'est un alcool de ma planète natale. Il mûrit en fûts durant des dizaines d'années. Qu'en pensez vous ?
- Ça se boit, dis-je en claquant la langue...
- Vous devez vous demander ce qui vous a amené ici, n'est ce pas ?
- Vous lisez dans ma tête.
Je ne me permettrais pas, répondit Kaiserstein avec un sourire. Les voies de l'Empereur sont impénétrables...
- Ouais, ben s'il m'avait amené sur un monde paradisiaque où j'aurais pu boire un cocktail entourée de jolies femmes, j'aurais été plutôt pour.
- Vous devez m'en vouloir de vous avoir forcé à me suivre.
- Je ne dirais pas ça comme ça...
- Rick, vous n'êtes pas homme à mener une vie rangée. Le goût de l'aventure a un effet addictif sur vous. Vous n'auriez pas refusé de me suivre pour tout l'or de l'univers.
- Pour un cocktail entouré de jolies femmes, si... »

L'Inquisiteur sourit à pleine dents et but une autre gorgée, je l'imitais. Soudain, je me rappelais d'un détail qui m'avait échappé.

« - Mince, la bague !
- Ne vous inquiétez pas, je me suis occupé de cela. Une amie qui ne peut rien me refuser s'en charge. »

-----------------------------------------------

Gueule d'Amour montait les marches menant à son bureau. Il était en rage.

Gurod avait disparu de la surface de la planète et lui avait fait faux bond. Il se retrouvait en position délicate. La copie de la bague faisait encore illusion mais pour combien de temps ?

Il se jura de retrouver Gurod et de lui faire subir les pires tourments. L'idée des sévices qu'il lui ferait subir le rasséréna un peu et arriva même à faire naître un sourire sur son visage brûlé.

Il poussa la porte de son bureau et découvrit avec étonnement un paquet posé en évidence au centre de la pièce. Il se pencha et le ramassa. L'étudiant sous toutes les coutures, il ne lui sembla pas dangereux. Il le porta à son oreille mais n'entendit aucun bruit suspect. Il se décida enfin à l'ouvrir.

Il poussa un juron en découvrant la bague à l'intérieur.

Incroyable ! Cette enflure de Gurod avait réussi. Avec avidité, il retira la copie qu'il jeta à travers la pièce et enfila l'originale. Il sentit une certaine puissance monter en lui. Il s'assit avec délectation dans le canapé qui ornait son bureau et ferma les yeux avec satisfaction.

Il les rouvrit quelques secondes plus tard. Il lui semblait avoir entendu un cri. Les sens en alerte, il attendit quelques instants. Ce ne fut pas long. Il entendit clairement un râle inhumain qui s'élevait de la grande salle. Dégainant son arme, il se dirigea prudemment vers la porte. Il l'ouvrit doucement et jeta un œil à l'extérieur. Des bruits d'armes automatiques résonnaient maintenant en tous sens.

Il se risqua à avancer sur le balcon qui surplombait la salle commune. La première chose qu'il vu fut le sang qui maculait les murs. Explorant la salle des yeux, il vit ses hommes tirer sur un ennemi invisible. La peur se lisait sur leur visage et ils étaient entourés de cadavres qui jonchaient le sol. Soudain, une flamme les inonda et deux d'entre eux prirent littéralement feu. Ils coururent tous les deux de manière désordonnée jusqu'à ce que l'un tombe à terre, calciné tandis que l'autre se précipitait sur le balcon et se jetait dans le vide.

Le caïd rebroussa chemin et se réfugia dans son bureau. Il ferma la porte à clef et se dissimula derrière son bureau qu'il renversa dans l'attente de cet ennemi invisible. Il comptait vendre chèrement sa vie.

Les tirs cessèrent soudain.

Le silence était encore plus inquiétant.

L'espace d'un instant, il espéra qu'il était tiré d'affaire et que ses ennemis avaient quitté les lieux sans le trouver.

Mais il entendit l'escalier grincer. Quelqu'un montait.

Il tendit l'oreille. Le bruit de pas se rapprochait. L'ennemi était maintenant devant sa porte.

Soudain, celle-ci vola en éclat. Il se releva soudainement. Et déchargea son arme sur l'intrus.

Les balles ricochèrent sur l'armure énergétique.

Il réalisa alors qu'il avait une femme en face de lui. Elle était ceinte d'une armure énorme mais qui moulait son corps athlétique. Elle ne portait pas de casque et le caïd pouvait voir ses cheveux d'un blanc pur ainsi que son visage magnifique. Ses traits étaient fins et gracieux. Mais ce qui arrêta le regard du voyou, c'était ses yeux terribles qui le transperçaient tels des lames acérées.

Elle tenait un pistolet bolter dans une main et une lame tronçonneuse dans l'autre. C'était une apparition impressionnante et terrible. Il sentit qu'il venait de tremper son pantalon.

Mais, il ne se laisserait pas faire. Il tendit son bras et déchargea toute sa fureur à travers sa bague. Celle-ci projeta une flamme terrible qui engloutit complètement la femme. Il poussa un rire sardonique et fou en voyant cela.

Mais quand la flamme disparut, la femme était toujours là, sans une seule trace de brûlure. Elle était passée à travers ce mur de flamme, sans coup férir. Elle s'adressa à lui d'une voix pure qui lui glaça le sang.

« - Tes petits tours ne te sauveront pas, hérétique. Sais-tu qui je suis ?
- Euh...
- Ton pire cauchemar, dit-elle en levant son pistolet bolter à hauteur de la tête du caïd. »

Et Gueule d'Amour se trouva éparpillée définitivement...


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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeLun 11 Nov - 9:44

Je n'ai eu le temps que de lire rapidement les deux premiers chapitres et c'est vraiment très sympa. Bravo ! cheers
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeLun 11 Nov - 15:21

Pour l'avoir lu en entier, c'est vraiment très sympa. On est bien dans l'ambiance des citées ruches. Smile
Bravo
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeLun 11 Nov - 19:52

Merci pour les compliments, ça fait toujours plaisir...

La suite :

Chapitre IX




Nous étions dans la salle de réunion du Justificator, le vaisseau personnel de Kaiserstein. Celui-ci était debout devant un tableau lumineux en pleine présentation. J'étais assis à un bout de la table, bien calé dans mon fauteuil, les deux pieds sur la table malgré les regards noirs que me jetait Illyan. Celle-ci, droite comme le I de l'inquisition, était à ma droite et semblait boire les paroles de son mentor en prenant des notes attentives sur une plaque de données. A ma gauche, se tenait Athanaelle, toujours aussi avenante avec son visage souriant, même si je sais qu'il faut toujours se méfier de l'eau qui dort. Egler Spengon, le sage, se tenait proche de l'Inquisiteur et s'occupait de faire fonctionner l'appareil de projection. Enfin, dans un coin, se terrait Igor. Il poussait de temps en temps de petits cris dus à sa combinaison de pénitent qui lui infligeait, de temps en temps, et de manière aléatoire, des petites impulsions électriques provoquant une douleur certaine. Kaiserstein tenait une baguette dans la main avec laquelle il nous indiquait la planète affichée sur le tableau.

« - Voici, Mezudis Prime, le lieu de notre prochaine mission. C'est une planète jungle. surnommée la petite Catachan. En effet, une partie seulement de la planète a pu être aménagée. Pour être plus précis, elle compte deux cités relativement petites mais qui ont demandé dix ans de déforestation intensives pour être construites. Le reste de la planète n'est qu'une gigantesque jungle où les animaux sauvages ne sont que le moindre des dangers.
- Cool, moi qui rêvais de vacances, dis-je.
- Tais toi, Gurod, quand le Seigneur Inquisiteur parle sinon je te coupe la langue, répondit Illyan d'un ton acerbe.
- Calme toi Illyan, dit l'Inquisiteur d'un ton apaisant. Il va vraiment falloir que je t'apprenne l'humour, ma jeune amie. »

Je remerciais l'Empereur que la jeune acolyte n'ait pas d'arme à la place des yeux. Sinon, je serais mort crucifié vu le regard qu'elle me lança après s'être fait rabrouée par son mentor. Celui-ci reprit son laïus comme si rien ne s'était passé. Il fit un signe au sage et l'image zooma sur un point de la planète qui ressemblait à la vue satellite d'une ville.

« - Voici Mezudis Secundus, la plus petite des villes. Des rapports font état de faits anormaux autour de la cité. Il semblerait qu'un groupe de dissidents se terrent dans la jungle et mènent des expéditions sur les infrastructures minières. Nous ne pouvons tolérer cela car Mezudis Prime est riche en minéraux essentiels pour l'Imperium. Si la planète tombe, le secteur entier serait dans une situation délicate.
- Pourquoi ne pas faire intervenir la Garde Impériale ? Demanda Illyan
- Pour deux raisons : la première est que la planète comptait une présence importante de Forces de Défense Planétaire. Elles ont tenté de mener une expédition de nettoyage qui a échoué de manière spectaculaire. D'après les rapports, les trois quarts des troupes se sont jointes à la rébellion. La deuxième raison réside dans le fait que les astropathes ont détecté une forte activité psychique dans la forêt qui pourrait expliquer ce revirement. Nous avons peu-être affaire à un psyker non contrôlé de niveau VI.
- Ce qui veut dire ? Demandais-je
- Il y a huit niveaux de classification des psykers, répondit l'Inquisiteur. Le niveau I correspond au monstre de foire qui tord des fourchettes pour amuser la galerie. Le niveau VIII, lui, correspond à un psyker qui égalerait l'Empereur.
- Ah oui, dis-je avec un sifflement, ça ne va pas être une partie de plaisir... Par simple curiosité, vous êtes de quel niveaux vous ?
- Moi, je suis de niveau V, répondit Kaiserstein.
- Et on va le combattre comment ? Parce que moi, je ne tords même pas de fourchette par ma volonté.
- Un détachement de Sœurs de Bataille devrait nous rejoindre d'ici peu. Une fois que nous aurons localisé l'ennemi, elles nous rejoindront pour l'éliminer. De plus, j'ai réussi à me procurer une petit joujou qui devrait vous plaire, Rick. »

-------------------------------------------------------

«  - J'adore ce truc ! »

L'arbre, qui se trouvait quelques secondes plus tôt en face de moi, n'existait plus. Il avait vibré un moment avant de s'effacer comme s'il n'avait jamais été là. Illyan à côté de moi appuya à son tour sur la gâchette de son arme et un deuxième arbre rejoignit le premier. L'arme était assez lourde en elle même. Elle ressemblait à un multi-fuseur mais comportait un tuyau qui rejoignait un pack dorsal d'alimentation. Le recul était assez important mais supportable. Elle projetait un rayon vert puissant qui semblait capable de faire disparaître tout ce qu'il touchait. J'appuyais sur la gâchette une nouvelle fois, Illyan fit de même. Nos rayons atteignirent le même arbre ensemble et il explosa en une pluie de particules presque invisibles à l’œil nu.

« - Attention ! Cria Egler Spengon
- Quoi ? Demandais-je
- Ne croisez pas les rayons !
- Pourquoi ?
- Parce que, répondit le sage avec un air contrit, vous risqueriez de créer un champ Warp qui pourrait aspirer cette planète dans l'Immaterium et créer un vide qui aspirerait tout à proximité entraînant une réaction en chaîne qui ferait se replier l'univers sur lui même.
- D'accord, on ne croise pas les rayons, dis-je en jetant un œil inquiet vers Egler... Mais d'où vient cette arme ?
- C'est un prototype de l'Adeptus Mechanicus que m'a confié mon ami le Fabricator Peter Kenvman pour le tester. C'est un multi-fuseur modifié qui agit sur l'essence des choses. Il attaque directement le lien entre l'objet et son reflet dans le Warp. Il n'a aucun effet direct sur la réalité mais traverse l'objet pour atteindre sa présence dans l'Immaterium. Il provoque alors une rupture dans le continuum espace-temps qui aspire l'objet et le fait disparaître. C'est particulièrement efficace contre les psykers.
- Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris mais ça à l'air sympa.
- Alors, Rick, qu'en pensez vous ? Demanda Kaiserstein, qui venait d'arriver.
- J'en veux un pour chez moi...
- Bien, je ne suis pas sûr que le Mechanicum accepterait. Quoiqu'il en soit, nous n'allons pas tarder à partir, si vous voulez bien me suivre. »

Nous nous étions posés à Mezudis Grandus car c'était le seul astroport de la planète. Nous devions nous rendre à Mezudis Secundus à bord de petites navettes de transport. Nous quittâmes notre champ de tir improvisé pour rejoindre l'astroport.

Cette planète n'était pas à proprement accueillante. L'air était lourd et humide. J'avais l'impression d'être dans un sauna depuis que nous avions posé le pied sur la terre ferme. La jungle entourait tout au point d'en être oppressante. Les autochtones luttaient en permanence contre elle pour défendre la cité de ses attaques. Repousser la végétation était une tâche à renouveler tous les jours. J'aurais pu jurer que le temps que nous essayions les armes, les arbres autour de nous avaient poussé. Les bâtiments souffraient de l'humidité ambiante et le moindre bout de métal montrait des signes de rouille précoce.

Comme on peut s'en douter, les gens habitant ici n'étaient pas à proprement parler des enfants de cœur. Ils avaient tous le physique d'armoires à glace. Cela incluait aussi les femmes et les enfants. J'avais déjà croisé des femmes qui étaient plus larges d'épaules que moi et des enfants qui auraient pu me battre au bras de fer.

Nous atteignîmes enfin l'astroport. Deux navettes nous attendaient sur le tarmac, leurs moteurs tournant au ralenti. Elles semblaient dater de l'âge de l'Apostasie et avoir participé activement aux combats. Elles étaient rouillées jusqu'à la moelle et portaient des signes de dégâts non négligeables. Je me tournais vers Kaiserstein.

« - On va vraiment prendre ces épaves ?
- Qui a un problème avec ma navette ? Dit une voix, qui, pour changer, provenait de derrière moi.
- Oh moi je n'appellerais pas ça une navette, dis-je en me retournant, mais une poub... »

Je m'arrêtais en constatant qui j'avais en face de moi. C'était l'être humain le plus impressionnant physiquement qu'il m'ait été donné de rencontrer. Il mesurait au moins 2m30 et avait des épaules impressionnantes. J'aurais pu rentrer deux fois dans sa veste.

Sa peau était noire comme l'ébène ce qui faisait ressortir ses dents blanches. Je pouvais détailler celles-ci dans le sourire que faisait une bouche qui aurait pu me gober tout cru. Il avait des mains énormes qui auraient pu me broyer sans forcer. Ma glotte fit un aller retour le long de mon cou. J'essayais de dire quelque chose mais ma voix était bloquée dans ma gorge. Finalement, j'arrivais à prononcer quelques mots d'une voix que je ne reconnaissais pas tellement elle était fluette.

« - Je rigolais... Elle est très bien... »

Le géant partit d'un fou rire impressionnant et entourant mes épaules de son bras énorme, me déplaçant deux vertèbres au passage, il me serra contre son torse puissant.

« - Je t'aime bien, p'tit gars, tu manques pas de courage pour un étranger, dit-il de sa voix qui aurait fait trembler le Trône d'Or. Je m'appelle Barrak Houda.
Rick Gurod, répondis je, en lui tendant la main. »

Il attrapa ma main qui parut minuscule dans la sienne et la serra si fort que je crus qu'il allait l'écraser. Alors que je recomptais mes os, l'Inquisiteur donna le signal du départ.

« - Athanaelle, Engler et Igor avec moi...
- Oui, maîîîîître dit le gnome en léchant consciencieusement la botte droite de l'Inquisiteur.
- Illyan et Rick, vous allez avec monsieur Houda, reprit l'Inquisiteur en agitant la jambe pour se débarrasser du bossu.
- Oui, Seigneur, répondit Illyan qui semblait tout sauf enchantée de se retrouver avec moi. »

Nous suivîmes le pilote jusqu'à la navette. Dans le cockpit, il y avait déjà un homme qui semblait effectuer les derniers réglages avant le décollage. Barrak, nous le montra d'un signe de la main.

« - Je vous présente Murdock, notre pilote.
- Ce n'est pas vous qui pilotez ? Demandais-je surpris.
- Non, je n'aime pas voler, répondit Barrak en me montrant à nouveau une rangée de dents blanches. D'ailleurs, en général, je prends un somnifère avant le décollage.
- Ah, c'est rassurant... Et vous êtes sûr qu'elle vole cette navette ?
- Si Monsieur veut procéder à l'examen de l'appareil, répondit-il avec ironie en me montrant le vaisseau d'un geste théâtral. »

Malgré la rouille, il semblait solide et bien entretenu. Une bande rouge peinte sur la coque partait du nez jusqu'à la queue de l'appareil. Le géant tapota le vaisseau, ce qui le fit vibrer avant de déclarer.

« - C'est une navette de type A. Avec elle, je prendrais tous les risques avec sans hésiter... Et puis, Murdock est le meilleur pilote de la planète, le spécialiste du looping. »

Le spécialiste en question était en train de parler tout seul à un Billy qui semblait apparemment être un chien imaginaire. Je me tournais vers Barrak.

« - Vous n'auriez pas un somnifère pour moi aussi, par hasard ? »


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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeLun 11 Nov - 19:55

Chapitre X




Le somnifère avait fait effet tout de suite et je n'avais même pas vu le décollage. Mais alors que je rêvais d'une plage sur laquelle j'étais installé avec un cocktail dans une main et une jolie femme qui ressemblait à Illyan, dans l'autre, je fus réveillé par un bruit terrible. La navette fit une embardée terrible et une alarme se mit à crier dans la carlingue. Je me levais de mon siège et me dirigeais difficilement vers l'avant de l'appareil, brinquebalé par les mouvements hiératiques de la navette. A l'entrée du cockpit, je trouvais Illyan et Barrak dont les visages exprimaient une crispation importante. Le pilote était concentré sur ses instruments et semblait lutter pour maintenir le vaisseau en l'air.

« - Que se passe-t il ? demandais je
- Nous avons été touché par un missile qui venait de la forêt, répondit Barrak, il semblerait que quelqu'un nous en veuille.
- Et quelle est l'étendue des dégâts ?
- Feriez mieux de vous rasseoir, je vais tenter un atterrissage d'urgence et ça va secouer, répondit le pilote »

Illyan, Barrak et moi nous dirigeâmes rapidement vers l'arrière. Je me jetais sur mon siège et attachais le harnais de sécurité. Par le hublot, je constatais que la terre se rapprochait dangereusement. Où que porte mon regard, je ne voyais que des arbres et la jungle. Je vis que nous allions bientôt atterrir ou plutôt nous crasher.

Au dernier moment, le pilote redressa quelque peu le nez de l'appareil. Puis le contact avec le sol arriva. Le vaisseau toucha une fois le sol, rebondit, puis le toucha une deuxième fois et se mit à glisser. Je voyais à travers la verrière du cockpit que nous nous dirigions directement sur un arbre gigantesque. Le pilote réussit à dévier quelque peu la trajectoire du vaisseau et évita le premier arbre mais ne put rien faire pour le deuxième. Le vaisseau le percuta de plein fouet.

Et ce fut le noir complet...

« - Gurod, réveillez vous ! »

J'entrouvris les yeux pour prendre une claque puis une deuxième. J'ouvrais tout à fait les yeux et voyait Illyan au dessus de moi qui armait son bras pour me mettre une autre paire de baffes.

« - Tout doux, poupée, je suis réveillé, et je t'ai dit que tu pouvais m'appeler Rick et me tutoyer... »

Pour toute réponse, la jeune femme me mit une autre paire de claque. Je me redressais pour faire stopper la série et lui demandais.

« - Vous ne m'avez pas entendu vous répondre ?
- Si mais vous teniez des propos incohérent et j'ai préféré m'assurer que vous étiez bien réveillé, répondit-elle avec une lueur de plaisir dans le regard

Je préférais faire comme si je n'avais rien entendu et demander des nouvelles de nos compagnons.

« - Comment vont Barrak et le pilote ?
- M. Houda va bien, répondit Illyan. Pour le pilote, je ne sais pas, M. Houda est allé voir.
- Il est mort, dit ce dernier en revenant du cockpit, une branche a traversé la verrière... »

De son poing énorme, il frappa la carlingue, déformant le métal.

Je préférais lui laisser un peu de temps pour digérer. J'en profitais pour faire un rapide check-up de mon corps. Tout fonctionnait normalement même si j'étais endolori. Illyan avait une légère contusion sur le visage mais la chaleur résiduelles de mes joues me certifiait qu'elle était en pleine forme. Barrak était indemne. En même temps, même s'il avait été projeté contre la carlingue, c'est le métal qui avait du avoir mal...

En m'extrayant de l'appareil, je pus constater que nous étions en pleine forêt. Je me tournais vers Barrak.

« - Tu sais où on est ?
- D'après les instruments d'orientation de la navette, nous sommes à environ 300 km de Mezudis Secundus, répondit-il.
- Et tu penses pouvoir nous guider ?
- Bien sûr, mais je ne sais pas si vous survivrez longtemps dans le coin.
- Ne t'inquiètes pas, j'ai la peau plus dure que l'on pourrait le croire et Illyan est plutôt du style à refuser de mourir.
- Bien, prenons ce dont nous avons besoin dans la navette. »

En fouillant dans l'épave, nous trouvâmes quelques réserves d'eau et de nourriture sous vide,  de l'équipement de survie comme des duvets et des lampes, ainsi que des blocs de cuisson.

Illyan portait un pistolet Bolter à la ceinture et une épée tronçonneuse. J'avais récupéré un fusil laser et plusieurs recharges d'énergie. Barrak portait un couteau grand comme mon bras à la ceinture. En forçant un peu, il arracha la mitrailleuse qui trônait sous l'aile de la navette. D'un geste ample, il la posa sur son épaule. Il portait trois fois plus de poids que moi mais, quand il se mit en route, j'eus du mal à le suivre.

Après avoir marché en silence toute l'après-midi, nous décidâmes d'établir un camp pour la nuit.

Nous étions dans une clairière. Enfin, un endroit où les arbres étaient un peu plus espacés. La cime des arbres nous cachait tout de même le ciel que je n'avais pas vu depuis que nous nous étions écrasés.

Dans le soir couchant, nous entendions de nombreux bruits. Les crapauds commençaient à croasser pour appeler leur belle. Les moustiques qui m'avaient piqué toutes la journée se regroupèrent en masse dès que nous allumâmes le feu et s'acharnèrent sur notre peau.

Ils semblaient néanmoins éviter Barrak. Lorsque je lui en fis la remarque, il se leva et alla cueillir une fleur énorme et me dit de m'enduire de sa sève. Cela sentait la charogne mais une fois que j'en fus recouvert, les moustiques me laissèrent en paix.

Enfin, Illyan posa la question qui nous préoccupait tous depuis le crash.

« - Qui a bien pu nous tirer dessus ?
- Je pense que ce sont ces satanés rebelles, répondit Barrak en grimaçant.
- Ils doivent être à notre recherche maintenant, dis-je.
- Oui, et ils ont un bon point de repère avec la navette, nous devrions... Vous avez entendu ? »

J'écoutais attentivement. Il me fallut quelques secondes pour réaliser ce que Barrak voulait nous faire comprendre.

Le silence. La forêt était silencieuse.

Mettant son doigt devant la bouche pour nous signifier de faire silence, il éteignit le feu et nous fit signe de nous mettre à couvert.

Récupérant mon fusil laser, je choisis une position abritée derrière un tronc d'arbre couché. A ma gauche, Barrak s'était camouflé derrière une grosse souche, sa mitrailleuse dans les bras. Plus loin, Illyan disparut dans les fourrés.

Dans le silence, j'attendais. Pas un bruit ne semblait troubler la nuit. Je tentais de percer les ténèbres au point que mes yeux me sortent de la tête.

Soudain, Barrak me fit signe. Il prit une fusée de détresse, souvenir de la navette et tira sur le fil détonateur avant de la lancer au ras du sol. Je détournais la tête au moment où elle explosa pour ne pas être ébloui.

Nos adversaires n'avaient pas eu cette chance et furent surpris par la lumière violente et soudaine. Jetant un œil derrière mon couvert, je distinguais une vingtaine de silhouettes dans l'ombre.

Le fusil bien calé contre le tronc, je visais le premier et lui faisais sauter la tête. Le deuxième reçut deux tirs de laser dans le torse et tomba en arrière. Mais les autres, se reprenant, levèrent leurs armes et commencèrent à tirer dans ma direction. Je me recroquevillais derrière mon couvert, sentant les tirs passer au dessus de ma tête.

C'est le moment que choisit Barrak pour sortir de son couvert. Il laissa son arme énorme s'exprimer. Balayant la clairière de sa mitrailleuse, il faucha trois ennemis en pleine course avant qu'ils n'aient le temps de réagir. Il améliora son score de deux supplémentaires avant que les adversaires ne se jettent à terre et commencent à riposter. Il resta encore quelques secondes à découvert, tirant rafale sur rafale, sa mitrailleuse à bout de bras. Il semblait manier un jouet et encaissait le recul énorme de l'arme sans même sembler en souffrir. Après avoir éliminé deux autres ennemis, il se mit à couvert. Il avait du tirer 400 balles en moins d'une minute.

Je sortais de mon couvert et tirais un peu au jugé, mon arme en automatique. Un nouvel ennemi s'effondra. Je replongeais derrière mon abri alors qu'un tir passa à l'endroit où ma tête se trouvait quelques instants plus tôt.

Je regardais Barrak qui mettait une nouvelle bande de munition dans son arme. Soudain, un ennemi apparut derrière lui. Il avait réussi à profiter de l'obscurité pour nous contourner. Il leva son arme et un tir retentit dans la nuit. L'ennemi s'effondra, laissant apparaître Illyan qui avait été la plus rapide.

Un cri retentit alors dans la clairière et nos adversaires nous chargèrent. Il étaient encore trois fois plus nombreux que nous. Barrak resta sur sa position en lâchant deux rafales qui en fauchèrent deux de mieux avant de lâcher son arme et de se saisir de son couteau énorme. D'un coup de taille surpuissant, il trancha la tête du premier adversaire qui lui faisait face. Le deuxième fut découpé de haut en bas par son arme terrible.

Illyan se retrouva engagé par trois adversaires. Elle évita d'un mouvement du bassin le tir du premier. Puis dans une passe gracieuse, elle porta trois coups de son épée dans le même mouvement. Les trois ennemis qui l'entouraient tombèrent en même temps.

Moi je me retrouvais face à deux ennemis. Le premier reçut une décharge de laser dans le ventre alors qu'il n'était qu'à quelques centimètres de moi. Le deuxième me porta un coup de couteau que je parais avec la crosse de mon fusil. Je lui portais un coup dans les parties puis un coup de crosse qui le cueillit sous le menton. Il recula et découvrit son ventre dans lequel je plongeais ma baïonnette avant de tirer à bout touchant pour l'achever.

Le combat avait duré quelques minutes, tout au plus, et vingt corps jonchaient la clairière. Encore haletant du combat; je regardais mes compagnons. Barrak me fit un grand sourire et me dit :

« - Comme dirait un de mes amis, j'adore quand un plan se déroule sans accrocs. »

Nous fûmes pris d'un fou rire auquel même Illyan participa. Puis, déplaçant notre campement nous fîmes cuire des rations de survie qui avaient le goût d'un repas de gala. Je n'avais pas ressenti ce plaisir d'avoir survécu, mêlé au dégoût d'avoir pris des vies depuis des années.

Je n'aimais toujours pas cela.

Après avoir discuté de l'organisation du lendemain, nous décidâmes d'aller nous coucher. La suite promettait d'être haute en couleur...


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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeDim 17 Nov - 0:47

Chapitre XI




Cela faisait trois jours que nous marchions dans la jungle. Trois jours à subir la chaleur, la moiteur de l'air et les piqûres d'insectes. Je commençais à déprimer de voir autant de vert en permanence. Il faut dire que la jungle, c'est moyennement passionnant : un arbre, un autre arbre, un arbre, une grosse bête pleine de dents, un arbre. Une grosse bête pleine de dent ? Une grosse bête pleine de dent !

« - Barrak !
- Oui ?
- C'est quoi ce gros truc qui me regarde fixement ?
- C'est un Vélox, reste calme et ne bouge pas... »

Le géant leva son arme sans geste brusque. Il commençait à épauler quand la bête fit demi-tour et s'enfonça dans les fourrés. Je me tournais vers lui et dis :

« - C'est dangereux ces machins là ?
- Si un truc qui te peut te faire sauter la tête d'un coup de dent te paraît dangereux, alors oui... »

Mais quelle planète de chiottes ! Je comprenais pourquoi le moindre enfant était un monstre de foire. Il fallait une sacré dose de force et un bon brin de folie pour survivre dans cet enfer. Je regrettais de plus en plus d'avoir suivi ce satané Inquisiteur.

Illyan me jeta un regard méprisant. Elle me battait froid depuis le crash, ne s'exprimait qu'avec parcimonie et parlait de préférence à Barrak. Si elle devait me demander quelque chose ce n'était qu'en dernier recours et de mauvais gré. Malgré son côté décoratif certain, elle commençait à me courir sur le haricot avec sa mauvaise humeur !

C'était cette satanée jungle. La pression continuelle imposée par l'envahissement de la nature, le bruit constant de jour comme de nuit, les risques présents derrière chaque brin d'herbe, chaque arbre, commençaient à me peser. Cela menaçait de me rendre fou.

Le comportement de mes compagnons, le moindre geste pouvait me mettre hors de moi. Cela était dangereux car nous devions absolument rester soudés devant les épreuves. Mais, je n'en pouvais plus, je sentais que j'allais craquer.

Barrak m'interrompit dans mes réflexions.

« - Il va falloir traverser la rivière. »

Je regardais l'eau croupie qu'il me montrait. J'imaginais aisément que toutes les infections de l'univers devaient se développer dans l'eau que survolaient des milliers de moustiques. Je me renfrognais dans mon coin tandis que Barrak avait déjà traversé les trois quarts du cours d'eau. Je m'asseyais, buté... Barrak nous cria de l'autre côté.

« - Attention aux serpents et aux sangsues !
- Quoi, hurlais-je, des serpents et des sangsues ! Mais je commence à en avoir marre de cette planète pourrie ! Je refuse de traverser cette rivière immonde ! »

Je jetais mon barda et mon fusil dans une direction et m'en allais dans l'autre. De rage, je mettais un grand coup de pied dans le premier tronc passant par là. J'entendis un bruit et me retournais. C'était Illyan qui venait vers moi. Son visage semblait adouci par rapport à ces derniers jours.

« - Rick ( je notais l'emploi de mon prénom), il faut te calmer... On va s'en sortir si on garde notre sang froid. »

Sa voix avait un effet apaisant sur ma mauvaise humeur. Je lui souris et il me sembla percevoir le début d'un sourire sur son visage. Je n'eus pas le temps d'en profiter. Une forme sombre, venant de côté, se jeta sur elle. Je me retrouvais face à face avec un Vélox qui me hurlait au visage.

Je jetais un regard angoissé sur Illyan. Elle semblait sonnée pour le compte mais ne paraissait pas blessée. Rassuré sur son compte, je me concentrais sur la situation. Me maudissant d'avoir jeté mon arme, je m'agitais, tout de même, pour attirer l'attention de la bête avant de détaler en courant. Le Vélox se mit à me poursuivre.

C'était une espèce de gros lézard qui mesurait bien trois mètres et exhalait la puissance et l'agilité. Courant sur ses deux pattes arrières, il avait les deux membres avant plus courts mais garnis de griffes acérées. Ses dents n'étaient pas en reste et sa gueule semblait capable de m'avaler tout entier.

Je courrais de toutes mes forces en direction de mon arme. La bête se rapprochait dangereusement. En arrivant à la rivière, je crus entendre Barrak me crier quelque chose mais je n'avais pas le temps de m'arrêter pour prendre le thé ni pour récupérer mon fusil. Continuant ma course au milieu des arbres en essayant d'éviter de me fouler quelque chose sur les racines, je décidais de tenter le tout pour le tout.

Alors que je sentais le souffle du Vélox sur mon cou, j'accélérais au maximum, reprenant un peu d'avance. Je m'approchais alors  d'un arbre et, une fois hors de vue du lézard, je me collais contre le tronc. La bête me dépassa en trombe. Je repartais alors dans le sens inverse.

Quelques secondes plus tard, un cri puissant me fit comprendre que la bête venait de se rendre compte que je l'avais trompé. Je revenais une nouvelle fois vers la rivière. Je vis alors Barrak qui me criait de venir vers lui. J'inclinais ma course dans sa direction mais constatais avec effroi qu'il n'avait pas son arme sur lui. Il n'avait pas du avoir le temps de retraverser avec.

Je courais, tout de même, jusqu'à lui et le dépassais. Barrak ne bougea pas. Bien calé sur ses pieds il attendait la bête. Elle changea instantanément de cible et préféra se concentrer sur ce fou qui ne partait pas en courant. Elle ouvrit largement la gueule et visa directement le cou.

Barrak arma son bras et, au dernier moment, il infligea au Vélox un terrible coup de poing qui le jeta à terre. J'entendis clairement les os de son crane se briser. La bête eut une ou deux convulsions avant de s'immobiliser.

Je m'approchais précautionneusement. Elle était morte, tuée en un seul coup de poing. (Note pour moi même : ne jamais énerver Barrak.) Celui-ci se tourna vers moi avec son éternel sourire.

« - Au moins ça nous fera à manger pour ce soir. Ça changera des rations de survie... Mais ! Où est Illyan ?
- Mince ! »

Je courrais dans la direction où j'avais laissé la jeune femme. Elle était encore à terre. L'appuyant prudemment sur mes jambes, je murmurais son nom. Elle avait encore les yeux fermés quand elle me dit d'une voix faible.

« - Gurod, je ne sais pas ce qui me retient de te tuer.
- Peut être mon charme irrésistible ? »

Je vis alors un sourire éclairer son visage...

---------------------------------

La viande de Vélox était excellente. Barrak l'avait fait griller sur une broche. Et l'odeur nous ayant mis en appétit, nous avions dévoré cette viande savoureuse qui nous changeait enfin des rations de survie et leur goût incroyablement fade. Je peine à contredire la rumeur selon laquelle elles sont faites en carton.

Quoiqu'il en soit, une fois rassasiés, notre humeur était remontée au beau fixe. La nuit tombante et le fait d'être serrés autour du feu créait une ambiance propice aux histoires.

Barrak nous raconta ses expériences passées avec son équipe de choc qui opérait comme commando indépendant. Ils étaient les spécialistes des situations inextricables. Murdock en faisait partie, ainsi qu'un certain Smith et un Peck. Ils avaient vécu des aventures incroyables qui incluaient en général des navettes et des bricolages incroyables.

Au bout d'un moment, il se tourna vers moi.

« - Assez parlé de moi. Rick, tu m'as dit que tu as fait partie de la Garde Impériale. Comment t'es tu retrouvé ici ? »

Je pris un temps pour réfléchir. J'hésitais à réveiller les fantômes du passé. Puis, sur un coup de tête, je décidais de raconter mon histoire.

« - D'accord, je vais te raconter tout ça... »
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeDim 17 Nov - 0:53

Chapitre XII


A l'époque, j'étais un jeune homme plein de rêves de gloire. Je vivais sur un monde agricole dans la ferme de mes parents et je m'y ennuyais à mourir. J'avais alors deux amis avec qui je partageais tous mes jeux et toutes mes sorties. Nous formions un trio inséparable et avons fait les quatre cents coups.

Mais, nous ne rêvions que d'une chose : quitter la planète pourrie sur laquelle nous vivions à l'époque. Alors, quand le recruteur de la garde nous a abordé un jour, nous n'avons pas réfléchi et nous nous sommes engagés.

Je nous revois le jour où nous avons quitté notre planète natale pour rejoindre Fuvo, la planète principale de notre système où nous serions affectés au 117ème Fuvelan. Seb était grand, blond et avait des yeux bleus qui plaisaient aux femmes. Il avait le physique de ces surfeurs que l'on voit dans les pubs. Jason était plus petit mais râblé et musclé, c'était une vraie boule de muscle. Il ressemblait à un taureau et en avait le caractère.

L'organisation du régiment respectant le lieu d'origine de chacun, nous fûmes affectés à la même unité. Nous étions beaux, nous étions jeunes, nous pensions être invincibles.

Mais, Seb mourut au bout de trois jours. Sa mort ne fut même pas honorable. Pendant un exercice d'entraînement, une balle à blanc qui avait un défaut se bloqua dans son fusil. Le canon éclata et un éclat lui transperça un œil, le tuant sur le coup.

Nous fûmes fort touchés par cet événement avec Jason mais dans la folie de notre jeunesse, nous nous persuadâmes que ce n'était qu'un accident et qu'il fallait continuer ce que nous avions commencé. De plus, peu de temps après cette tragédie, nous fûmes affectés sur notre premier champ de bataille. Et nous connûmes notre premier feu.

C'était sur une planète ravagée par la corruption du chaos. Nous avons découvert alors ce que signifiait le mot « enfer ».

---------------------------------------------------

Trois vies pour une

Le commissaire finissait tranquillement son café. Il ne savait pas que son aide de camp avait craché dedans comme il le faisait tous les matins depuis qu'il était sous ses ordres. Dehors, l'artillerie ennemie donnait sa pleine mesure. Grâce à son expérience, il ne se formalisait pas de ce genre de détails. Il prenait toujours le temps de finir tranquillement son petit déjeuner avant de partir sur le champ de bataille. Il reposa sa tasse et essuya le coin de sa bouche. Il se leva, enfila sa veste réglementaire et son képi avant de sortir de sa tente.

Il balaya les tranchées du regard. Les obus d'artillerie tombaient à intervalles réguliers et créaient des trous énormes. Ceux qui atteignaient leurs buts projetaient pèle mêle de la boue, des morceaux d'étais et de la matière organique qui tombaient comme une pluie sur les soldats qui se terraient dans leur trou.

Le commissaire utilisa son sifflet afin d'attirer l'attention de ses hommes. Rapidement, une cinquantaine de soldats, dont le casque portait une bande blanche s'alignèrent devant lui. Ils essayèrent tant bien que mal de se mettre au garde à vous mais leur inexpérience et leur jeune âge sautaient au yeux. Le commissaire soupira discrètement avant d'entamer son discours.

« - Bon la bleusaille ! Vous ne savez pas encore vous battre, vous êtes encore une belle bande de gamins mal dégrossis mais nous devons prendre la tranchée adverse. Donc vous savez ce qu'il vous reste à faire : courir le plus vite possible pour essayer d'arriver entier de l'autre côté. »

Il appuya une jambe contre le rebord de la tranchée et démarra son épée tronçonneuse. Il hurla alors l'ordre de charger et les cadets franchirent le rebord d'un même élan. La progression se fit d'abord rapidement mais arrivés à une centaine de mètres des lignes ennemies, les mitrailleuses se mirent en route et fauchèrent les cadets comme du blé mur. En quelque secondes, une dizaine d'entre eux tombèrent au sol. Les autres se jetèrent dans le moindre trou d'obus pour éviter les balles.

Un cadet restait crispé au milieu du champ de bataille, cible facile pour les ennemis, dont les rafales se rapprochaient dangereusement. Mais, au dernier moment, un autre cadet se jeta sur lui et le mit hors de portée des balles qui ravagèrent le sol à l'endroit où il se trouvait quelques instants plus tôt.

« - Hey, mon gars, tu devrais faire gaffe, on doit rester ensemble...
Merci... »

Dans le trou d'obus d'à côté, un cadet était en train de perdre ses moyens. Il venait de faire sous lui. Il commença à paniquer et se tournant vers ses camarades, il se mit à crier.

« - On va tous mourir si on reste ici ! Il faut se replier. »

Il partit en courant vers la tranchée amie. Au moment où les autres allaient se lancer à sa suite, un coup de feu retentit dans l'air. Le fuyard s'effondra, mort. Le commissaire dont le pistolet fumait encore s'adressa à ses soldats.

« - J'abattrai comme lui tous ceux qui font mine de fuir. Il ne vous reste donc que deux solutions : prendre cette tranchée ou mourir en essayant. Pour l'Empereur ! Chargez ! »

Les cadets se relevèrent alors et lancèrent une charge suicidaire.


---------------------------------------------------


Le commissaire était content. Ils avaient fini par prendre cette satanée tranchée. Il restait onze cadets avec lui dont trois blessés mais il en avait repéré deux qui étaient prometteur. Ils avaient fait sauter deux nids de mitrailleuse à eux seuls et avaient réussi à survivre jusque là ce qui était déjà un exploit. Il allait les confier à une escouade opérationnelle.

-------------------------------------------

« - Le cadet qui a sauvé l'autre, c'était toi ? Me demanda Barrak
- Non, moi j'étais l'autre, c'est Jason qui m'a sauvé... Et cela a influencé toute la suite...
- Comment ça ?
- Hé bien, dans le 117ème Fuvelan, il y a une règle : quand quelqu'un te sauve la vie, tu as une dette qui ne sera réglée que quand tu l'auras sauvé trois fois. Une fois pour le corps, une fois pour l'âme et une fois pour le cœur.
- Et les deux cadets que le commissaire avait repérés, c'était vous ?
- Oui... »

----------------------------------------------

Nous fûmes affectés au deuxième peloton. Jason faisait des étincelles et les autres gars le surnommèrent rapidement Tyger. Moi, j'étais plus réputé pour ma descente au bar et mes succès avec les femmes. Mais, les occasions de briller était plus nombreuses pour Jason que pour moi.

Sur le champ de bataille suivant, je sauvais la vie de Jason pour la première fois. Nous étions confrontés à des cultistes du chaos. Alors que nous étions dans un bois en train d'installer notre arme lourde, ces saletés arrivèrent dans notre dos. Heureusement, ils étaient aussi discrets que des Grox. Nous pûmes en abattre un maximum avant qu'ils ne soient sur nous. Mais, l'un d'entre eux parvint jusqu'à nous et alors qu'il levait son épée, prêt à tuer Jason, je lui faisais sauter la tête d'un tir de laser à pleine force.

Peu de temps après, Jason fût affecté à une escouade de vétérans. Il refusa d'accepter sa promotion si je ne le suivais pas. Le Colonel du régiment céda devant son obstination et nous fûmes intégré aux Aigles de Fuvo. Nous étions une belle bande de bourrins qui étaient capables de raser une position ennemi comme un bar en quelques minutes. C'est durant une rixe dans un bar que je pus sauver Jason une deuxième fois. Alors qu'un de nos adversaires s'apprêtait à lui tirer dans le dos, je l'assommais avec une chaise.

Ma grande gueule et mon aplomb habituel me firent repérer et j'héritais des galons de sergent quand le précédent perdit la vie.

Puis, nous fûmes envoyés sur Armaggedon. Nous y restâmes deux ans. Deux ans d'horreurs...

Les combats étaient terribles mais nous nous couvrîmes de gloire. Les Aigles de Fuvo frappaient comme l'éclair et repartaient comme ils étaient venus avant que l'ennemi ne sache d'où venait le coup. Et puis, il y eu le jour où je sauvais Jason pour la troisième fois...

Nous menions alors une action derrière les lignes ennemis. L'objectif était un atelier de Mekano Ork qui menaçait de créer un gargant qui aurait pu enfoncer nos lignes facilement. La mission se déroula sans accroc et nous étions déjà repartis quand l'atelier explosa dans une gerbe de flammes du plus bel effet.

Mais sur le chemin du retour, nous tombâmes nez à nez avec une patrouille d'Orks. Le combat fut sanglant.

Le premier feu vit trois d'entre nous mourir quand les Orks perdirent deux des leurs. En effectuant une retraite, nous pûmes trouver des couverts afin d'assaisonner les Xenos. Nous reprîmes l'avantage mais les Orks effectuèrent une manœuvre de contournement. Le corps à corps devint inévitable mais heureusement, il n'étaient que trois. Les deux premiers succombèrent rapidement mais le troisième se rua sur Jason et le jeta à terre. Il s'apprêtait à lui porter le coup de grâce quand je lui tirais dessus. Je portais un fuseur et il fut vaporisé sur place. Jason se releva et me dit :

« - Eh bien, Rick, il me semble... »

Il ne finit jamais sa phrase. Comme dans un rêve, je vis la grenade voler vers nous. Elle tomba à ses pieds et je le vis littéralement exploser. Je fus projeté par le souffle de l'explosion et assommé par le choc.

Je me réveillais dans un lit d'hôpital. Les médecins m'expliquèrent que j'avais subi une commotion cérébrale. Je ne les écoutais qu'à moitié. J'avais perdu toute appétence pour les combats Le dernier lien qui me reliait à ma planète natale et à mon engagement dans la Garde avait disparu dans une explosion fatale.

Dès que je fus sur pied, je désertais et me retrouvais sur une planète où je devins détective privé jusqu'à ce que je rencontre Kaiserstein et qu'il me désigne volontaire pour le suivre.

-------------------------------------------

Perdu dans mon récit, je n'avais pas remarqué qu'Illyan s'était approchée et avait écouté mon histoire attentivement. Barrak, lui semblait ému et je crus voir une larme couler sur sa grosse joue.

« - Alors, commença Illyan, si tu suis le Seigneur Inquisiteur...
- C'est que je lui dois encore deux vies, finis-je. Bon il est tard, nous avons encore du chemin  demain. »

Je me levais et me dirigeais vers mon sac de couchage. Évoquer ces souvenirs avait été douloureux mais je sentais que cela nous avait rapprochés.

Je me couchais mais n'arrivais pas à trouver le sommeil. Le visage des mes deux amis et de nombreux autres me hantaient comme ils le faisaient toutes les nuits et le feraient encore jusqu'à la fin de ma vie.


Dernière édition par Fousw le Dim 17 Nov - 14:00, édité 1 fois
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Tanatore

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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeDim 17 Nov - 13:36

Vivement la suite !
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeDim 17 Nov - 20:03

Tanatore a écrit:
Vivement la suite !

Il suffit de demander... Very Happy

Chapitre XIII


Les trois jours suivants passèrent à la fois très rapidement et très lentement. Nous étions entrés dans une certaine routine. Chacun savait ce qu'il avait à faire et le faisait de manière automatique. Nous ne communiquions que très peu et la plupart du temps pour des choses triviales. Nous étions tous éreintés. Les journées étaient longues.

Dès les premières lueurs de l'aube, nous rangions le camp. Nous marchions tout le jour et le soir arrivé, nous étions tellement fatigués que nous avions juste la force de monter le camp, manger un morceau et nous coucher après un « grumpf ! » remplaçant un éventuel « bonne nuit ».

Le paysage était quelque peu lassant vu qu'il était constitué essentiellement de vert et d'arbres. Je ne sentais plus les piqûres de moustiques, les ampoules sur mes pieds et les crampes.

J'ai quand même eu l'immense « plaisir » de tester le goût des vers de terre que nous consommions pour économiser nos rations. C'était totalement ignoble mais nourrissant.

Je pus aussi étudier l'effet des sangsues sur mes jambes ou l'action du soleil qui me provoquait des coups de soleil terrible malgré ma peau hâblée . Même Barrak semblait à bout de force.

Mais nous approchions de notre but et cela nous portait, nous motivait à nous relever chaque matin pour continuer notre marche.

J'avais déjà pu voir ce dont un homme était capable dans une situation extrême. La nature humaine étant ce qu'elle est, nous sommes capables de nous dépasser au delà de toutes limites imaginables. Nous pouvons accomplir de très grandes choses avec un peu de volonté. Des choses horribles aussi.

Mais le moteur de l'homme tout au long de son histoire est et restera l'espoir. Nous sommes relativement faibles. Un choc trop violent, un tir de laser et même un petit virus peuvent nous tuer en un instant, emportant avec nous tous nos rêves et tout ce que nous sommes.

Mais, l'espoir nous transcende. L'espoir de survivre, l'espoir d'être là un jour de plus, l'espoir d'accomplir de grandes choses, l'espoir de marquer l'histoire et de survivre à travers notre légende ou tout simplement l'espoir d'arriver là où l'on veut être. Ceci constitue la plus grande force de l'Humanité. Lorsque l'univers atteindra son terme, lorsqu'il ne restera qu'un homme, lorsqu'il ne lui restera que quelques secondes à vivre, il se battra encore pour survivre, porté par l'espoir de gagner quelques jours, quelques heures ou quelques secondes...

Mais je m'égare.

Nous étions donc le soir du sixième jour de marche dans la jungle. Nous avions monté le camp. J'étais en train de préparer une délicieuse ration au goût de rôti en carton, arrosé d'une sauce insipide. Barrak était en train de couper des troncs d'arbre avec son couteau pour alimenter le feu et Illyan nettoyait son arme. Nous avions échangé en tout et pour tout une dizaine de mots durant les trois dernières heures.

Tout à coup, un bruit retentit dans la nuit. Nous nous stoppâmes en pleine action, figés comme des statues de sel. C'était le premier signe de vie humaine que nous rencontrions depuis la fusillade.

Le bruit d'une dizaine de tambours résonnaient à nos oreilles, formant un rythme entraînant, quasiment hypnotique. Nous nous regardâmes alors. L'hésitation se lisait sur les visages de mes deux compagnons et sûrement aussi sur le mien. Après une rapide concertation, nous décidâmes d'aller voir d'où venait ce bruit.

Marchant prudemment dans la nuit noire, nous avancions vers la source du bruit. Après quelques minutes de progression, nous vîmes des lumières. Je me couchais à terre, imité en cela par mes compagnons et nous progressâmes en rampant parmi les racines des arbres. Enfin arrivés à l'orée des arbres, je découvrais un spectacle étonnant.

La scène se déroulait au centre d'une clairière qui ne devait pas être naturelle. Même si la nature avait envahi à nouveau les lieux, l'endroit était relativement dégagé. Au centre de la clairière, trônait un bâtiment énorme.

C'était une pyramide dont la base était carrée. Elle était constituée de plusieurs niveaux qui allaient en diminuant de surface au fur et à mesure des degrés jusqu'à former une plate forme au sommet qui devait tout de même pouvoir accueillir une dizaine de personnes. Les différents degrés formaient un escalier aux dimensions démesurées que seul un géant aurait pu emprunter. Au centre de l'une des faces, des marches plus petites avaient été taillées dans les pierres pour permettre à de simples humains d'atteindre le sommet. L'édifice était gigantesque et devait bien mesurer 60 mètres de haut.

A ses pieds, une foule immense se pressait. Je comptais environ 300 personnes. C'étaient manifestement des habitants de la planète car ils étaient faits sur le même moule que Barrak. Certains étaient habillés comme de simples civils, d'autres portaient des uniformes défraîchis et salis qui devaient être ceux des Forces de Défense Planétaire. Ils avaient arrachés tous les symboles les rattachant à l'Imperium.

Tous les gens présents vibraient d'un même élan suivant le rythme des tambours qui résonnaient dans la clairière. Ils psalmodiaient un même chant. Celui-ci était bas et répétitif. Il ressemblait à un chant tribal. Ils se balançaient en rythme formant une vague qui allait et venait dans la foule.

Je prenais le temps de noter qu'ils portaient tous des armes qui n'étaient pas forcément de bonne facture mais qui devaient toutes être létales. Je vis aussi des armes lourdes posées dans un coin ainsi que deux chars Leman Russ qui trônaient dans un coin.

Soudain, les tambours se turent et le chant s'arrêta en même temps. Dans un silence de mort, la foule s'écarta en laissant la place à un cortège qui se dirigeait vers la pyramide. Deux hommes ouvraient la marche, armés de lances et deux autres la fermaient. Au centre se tenaient trois personnes qui étaient manifestement prisonniers. Ils avaient les mains liés et le dos voûté. Deux d'entre eux portaient des uniformes des FDP intacts et le troisième un uniforme d'ingénieur. Le cortège progressait lentement dans un silence de mort.

Lorsque le premier prisonnier posa le pied sur l'escalier de la pyramide, les tambours résonnèrent d'un unique coup. Il en fut ainsi pour la deuxième marche puis la troisième. Les tambours rythmèrent ainsi l'ascension du cortège jusqu'au sommet. Celle-ci dura plusieurs minutes.

Au départ, les prisonniers semblaient réticents mais leur escorte les poussait quand ils s'arrêtaient ou les forçait à se relever quand ils chutaient. Mais rapidement, il montèrent en rythme avec les battements de tambours. Et lorsque ceux-ci accélérèrent, ils forcèrent l'allure. Le rythme était de plus en plus rapide jusqu'à redevenir aussi fou que lorsque nous étions arrivés aux abords de la clairière à tel point que le cortège franchit les dernières marches en courant.

Quelque chose me disait qu'ils courraient vers leur mort.

Mon impression se confirma lorsque je remarquais un homme se tenant au sommet de la pyramide. Il portait une robe cérémonielle et un masque cachait son visage. A son côté, pendait un long couteau dont la facture n'était manifestement pas humaine.

Lorsqu'il s'avança au devant de la foule, un rugissement féroce jaillit des centaines de bouches qui s'agglutinaient autour de la pyramide. Il leva les bras et un silence de mort retentit à nouveau dans la clairière.

Pendant ce temps là, les gardes s'étaient saisis d'un des prisonniers et l'avaient attaché sur un autel placé au milieu de la plate forme. Celui qui devait manifestement être le maître de cérémonie s'approcha de lui. Il leva son couteau au dessus du prisonnier en psalmodiant une prière incompréhensible. Voyant la lame au dessus de lui, le prisonnier hurla à s'en faire éclater les cordes vocales. Insensible à cette panique, le prêtre ou ce qui s'y assimilait, abattit son bras et planta son couteau dans le cœur de sa victime. Une lueur immense apparut au sommet de la pyramide et il me sembla que le bourreau absorbait l'essence du pauvre homme.

Une fois que ce fut fini, les gardes détachèrent le corps et le firent rouler le long des marches de la pyramide. Il dévala tout l'escalier et quand il arriva au niveau de la foule, le premier rang se rua dessus et dévora le corps. Je retenais mon cœur qui venait de jaillir au bord de mes lèvres.

Mais déjà, la deuxième victime était attachée. J'assistais avec horreur aux deux exécutions suivantes et aux scènes dégoûtantes qui s'ensuivirent. A bout de nerf, je me tournais vers mes compagnons. Barak était pâle, au point d'être presque aussi blanc que moi. Sa main était crispée sur son arme et il semblait plein de rage. Même Illyan semblait ébranlée. Je leur fis signe de retourner sur nos pas.

De retour à notre campement, nous restâmes un moment silencieux. Barrak s'était saisi d'un tronc d'arbre et s'escrimait à le tailler avec son couteau comme s'il voulait en faire un cure dent. Illyan avait planté son épée dans le sol et jouait avec le chargeur de son pistolet. J'étais assis sur un tronc et je faisais craquer les os de ma main les uns après les autres. Au bout d'un temps certain, Illyan rompit le silence.

« - Il faut que l'on retrouve le Seigneur Inquisiteur, et vite...
- Putain, dans l'immensité de cette satanée jungle, il a fallu qu'on tombe pile sur ça ! Dis-je avec fureur.
- Je vais me les faire, dit Barrak.
- J'ai noté l'emplacement du camp, on pourra le retrouver, reprit Illyan.
- Oui et je mettrais le couteau de ce salaud dans un endroit qui ne lui plaira sûrement pas, dis-je avec encore plus de fureur.
- Je vais me les faire, répéta Barrak.
- Il faut qu'on lève le camp le plus vite possible, ils pourraient nous tomber dessus à tout moment, dit Illyan en se levant.
- Et après, je lui mettrais la tête au même endroit que son couteau, dis-je avec encore plus de fureur.
- Je vais me les faire, répéta Barrak une deuxième fois.
- Tiens, puisque tu parles de ce couteau, j'ai reconnu un artefact Eldar, commenta Illyan
- Ensuite, je botterais le réceptacle de son couteau et de sa tête tellement fort qu'il se retrouvera en orbite, dis-je au summum de ma fureur.
- Je vais me les faire, répéta Barrak encore une fois.
- Le prêtre doit être le psyker que l'on recherche et ce couteau doit lui permettre d'augmenter sa puissance psychique, ce qui expliquerait qu'il ait atteint un tel niveau de puissance, continua Illyan pour elle même. Bon, les gars on se met en route ou on reste là à continuer cette discussion passionnante ?
- Ouais, en route ! Nous avons encore des tas de trucs à botter, répondis-je en me levant.
- Oui et on reviendra se les faire, conclut Barrak. »

Le lendemain en fin d'après midi, nous arrivâmes en vue de Mezudis Secundus. Il ne nous fallut que peu de temps pour retrouver Kaiserstein. En effet, la présence en ville d'un détachement de sœurs de bataille qui avaient répondu à l'appel de l'Inquisiteur, ne passait pas inaperçu. Nous nous présentâmes devant lui, crasseux, fatigués, puants mais vivants et porteur d'informations essentielles.

« - Illyan, Rick, monsieur Houda, je commençais à douter de vous revoir vivant... Qu'est ce qui vous a retenu ? Demanda l'Inquisiteur qui semblait à peine surpris de nous voir.
- On avait envie de faire un peu de tourisme, répondis je, mais l'accueil est assez moyen même si les activités sont originales, vous ne sauvez pas où est le syndicat d'initiative que j'aille me plaindre ?
- Seigneur, nous avons des informations importantes à vous communiquer, me coupa Illyan.
- Je vous écoute, répondit Kaiserstein. »

Après nous avoir entendu notre rapport, il nous envoya nous décrasser et nous reposer.

« - Allez reprendre des forces, nous dit-il, j'aurais besoin de vous au mieux de votre forme demain, la journée sera longue. »

Je lui obéis sans discuter, il me semblait déjà sentir l'odeur du sang qui allait couler le lendemain.
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Fousw

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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeDim 17 Nov - 20:06

Chapitre XIV



Après une nuit agréable, pendant laquelle je profitais avec délice d'un vrai lit, je fus réveillé bien trop tôt par une Illyan qui frappait avec virulence à mon huis jusqu'à ce que j'émerge de mon quasi coma. Ouvrant la porte avec colère, je tombais nez à nez avec elle. Je vis alors ses yeux regarder vers mon bas ventre. Je réalisais alors que j'avais dormi nu. Je refermais légèrement la porte afin de conserver le peu de pudeur qu'il me restait. Il me sembla voir un air appréciateur dans l'œil d'Illyan mais elle se reprit si vite que je n'en étais pas sûr. Affichant un visage impassible, elle me déclara.

« - Le Seigneur Inquisiteur nous attend pour le briefing dans une demi heure.
- Ok, j'arrive
- Pense à mettre un pantalon quand même, me répondit elle avec un sourire malicieux. »

Tandis qu'elle s'éloignait, je me disais qu'elle avait quelque peu changé et que je devais y être pour quelque chose. J'avais un peu peur de ce que j'avais créé. Après une bonne douche (Ah le plaisir de l'eau chaude !), j'enfilais des vêtements propres et avalais un petit déjeuner rapide.

Je sortais alors de l'auberge où nous étions hébergés et me dirigeais vers le camp de base de l'Adeptas Sororitas. Je n'avais pas de mal à me repérer pour deux raisons.

La première était que Mezudis Secundus était un gros village. La rue principale de la ville aurait été considéré comme une ruelle dans une cité ruche. Mezudis Secundus possédait tous les défauts de la capitale avec son aspect sale et rouillé sans en avoir les quelques avantages comme... En fait, je ne voyais que des défauts à ces deux villes pourries sur un monde invivable.

La deuxième raison était que la présence des Soeurs de Bataille était assez visible. En effet, dans ce bouge, l'arrivée d'une cinquantaine de soldates avec leur équipement augmentait le nombre d'habitants de manière significative.

Arrivé à proximité du camp, je prenais le temps d'évaluer les forces à notre disposition. Je vis trois rhinos portant les couleurs de l'Adeptas Sororitas ainsi qu'un char équipé de gigantesques lances flammes que j'appris plus tard à connaître sous le nom d'Immolator. Il y avait aussi ces chars ressemblant à un orgue gigantesque que les Soeurs appellent Exorcist. Dans un coin du camp, je découvrais une machine de pénitence mise en veille ainsi que des cages à stase qui contenaient quatre arco-flagellants.

Sur un champ aménagé à cet effet, les sœurs étaient train de s'entraîner. Elles étaient impressionnantes dans leurs armures énergétiques et dégageaient un sentiment de puissance palpable. Une partie d'entre elles s'entraînaient au tir pendant que d'autres travaillaient le corps à corps. Les plus virulentes étaient des sœurs habillées en petite tenues qui maniaient des épées aussi grandes qu'elles avec une dextérité surprenante. Je constatais qu'elles étaient regroupées dans leur coin à l'écart des autres. Une sœur armée de deux fouets menait l'entraînement, fouettant celles qui ne mettaient pas assez d'ardeur à la tâche.

Je me faisais la remarque que ces Sœurs auraient été sacrément attirantes si elles n'étaient pas du style à couper la main ou un autre membre de tout mâle s'approchant trop près d'elles.

J'en étais là de mes réflexions quand une main se posa sur mon épaule. Me retournant, je me retrouvais face à face avec Athanaelle. Elle me fit un sourire sage mais agréable.

« - Bonjour, Rick, tu observes mes sœurs ?
- Oui, j'apprécie leurs atouts...
- Tu parles de leurs qualités de combattantes ?
- Bien sûr...
- Il va falloir y aller, le Seigneur Kaiserstein nous attend. »

Nous nous dirigeâmes alors vers la tente de commandement de l'Inquisiteur. A l'intérieur, je découvris les personnes présentes autour de la table de planification des opérations. Il y avait bien sûr Kaiserstein, Egler, Illyan et Igor qui traînait dans un coin, en train de ronger un bout de bois. Barrak était là aussi. Enfin, mon regard se posa sur les deux dernières personnes. Le premier était un petit homme râblé, affublé d'une longue barbe qui descendait jusqu'à sa ceinture. Il portait une robe de bure et à son cou pendait un collier portant le signe de l'Ecclesiarchie ce qui l'identifiait comme un prêtre. A côté de lui se trouvait une femme.

Elle était grande et belle. Son visage parfait aurait pu être celui d'une sainte. Ses cheveux étaient d'un blanc immaculé et ses yeux étaient clairs. Au dessous de son œil droit, sur sa joue diaphane, je pus voir un tatouage en forme de fleur de lys. Elle portait une armure énergétique noire rehaussée d'or qui moulait une silhouette gracieuse mais athlétique. Sur ses épaules, une cape d'un bleu profond appuyait son port altier. A sa ceinture, pendait un pistolet dont la forme m'était inconnue. Dans son dos, sous sa cape, on pouvait deviner une épée immense qui luisait dans la faible luminosité de la tente. Elle était belle et attirante mais je devinais qu'elle devait aussi être terriblement dangereuse et semblait être capable de donner la mort efficacement.

Jouant le maître de cérémonie, Kaiserstein me désigna à ses deux invités.

« - Ah, Rick, il ne manquait plus que vous. Mon Père, Madame, je vous présente Rick Gurod qui est mon enquêteur. Rick, je vous présente le Pére Boniface et la Chanoinesse Gwenaëlle »

Je saluais de la tête le prêtre et la chanoinesse. Le premier me jeta un regard peu intéressé. La chanoinesse, en revanche, me regarda intensément, semblant me jauger. Après quelques secondes, elle sembla satisfaite de ce qu'elle voyait et me rendit mon salut. L'Inquisiteur reprit la parole.

« - Bien, maintenant que nous sommes tous là, nous pouvons commencer. Illyan m'a fait un rapport que je vais lui demander de vous répéter.
- Nous avons repéré l'ennemi ici, dit la jeune femme en désignant un point de la carte. J'ai pu constater qu'il dispose d'environ trois cent hommes relativement bien armés. Ils sont menés par un psyker de niveau VI qui a apparemment mis la main sur un artefact Eldar. Celui-ci semble lui permettre d'augmenter sa puissance de manière exponentielle. Nous devons intervenir rapidement avant qu'il ne devienne incontrôlable. Le lieu, où nous les avons vus, est une clairière de taille moyenne au cœur de la jungle . La zone est difficilement praticable mais peut tout de même permettre le déploiement de véhicules ainsi que de notre force à son plein potentiel.
- Bien, reprit Kaiserstein, Rick, des choses à rajouter ?
- Oui, l'ennemi dispose d'armes lourdes et, d'au moins, deux Leman Russ. Et nos adversaires savent jouer du tambour... »

L'Inquisiteur leva un sourcil devant ma remarque puis sourit. Le prêtre me regarda avec étonnement. Illyan et Barrak retinrent un fou rire malgré la gravité de la situation. Egler lisait un livre tandis qu'Igor mordait son bâton. La chanoinesse resta impassible même si une lueur dans son œil m'indiqua qu'elle n'était pas totalement insensible à mon humour.

« - Hem, reprit l'Inquisiteur, cela ne va pas être évident mais nous n'avons pas le choix. Dame Gwenaëlle, je vous propose d'intervenir à partir de ce point.
- Je suis d'accord avec vous, mon cher Raphaël, mes sœurs sont à votre disposition.
- Bien, êtes vous entrée en possession des armes qu'Egler a apporté ?
- Oui, mes sœurs Retributors sont déjà en train de s'entraîner avec.
- Bien ! Le but est d'abattre le chef et les autres se rendront sûrement. Je compte sur vous pour m'ouvrir la voie avec vos sœurs Célestes.
- Je les mènerais au cœur du combat.
- Bon, parlons maintenant de la mise en œuvre concrète de notre plan de bataille. »

Après avoir discuté un moment des détails de l'assaut, chacun partit de son côté afin de se préparer à la bataille. Dans la tente, il ne restait que Kaiserstein et moi. Igor, aussi mais sa présence était proche du meuble.

« - Rick, je vous sens pensif.
- Oui, je me dis que cela faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds sur un champ de bataille.
- En effet, ce que l'on ressent dans ces moments là est très particulier.
- Oui, un goût de métal et de sang que l'on oublie jamais... »

Sans un mot de plus, je quittais la tente pour aller chercher mon équipement.
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeDim 17 Nov - 20:15

Chapitre XV



Dans l'armurerie, je récupérais un casque, une armure carapace et un fusil radiant. Alors que je sortais du bâtiment, j'entendis soudainement toutes les sirènes d'alarme résonner. Je regardais alors vers l'extérieur de la ville.

Sur la plaine qui s'étendait devant moi, je pus constater que nos ennemis nous avaient devancés. Autour de moi, les habitants de Mezudis Secundus couraient en tous sens. Les enfants se dirigeaient vers les bâtiments pour se mettre en sécurité. Les hommes et les femmes prenaient les armes pour défendre la ville.

Je courais vers la tente de l'Inquisiteur. Lorsque j'entrais, je tombais nez à nez avec Kaiserstein. Il était en train d'enclencher le chargeur de son pistolet Bolter. Il me fit un signe de tête et me dit :

« - Je crois que le combat arrive plus tôt que prévu.
- Oui, ils font même la livraison à domicile...
- Bon, il est temps d'aller rencontrer notre destin. »

Alors que nous sortions de la tente, les premiers tirs des Leman Russ éclatèrent près de nous. Les Sororitas étaient déjà en ordre de bataille. Suivant l'Inquisiteur, je pris la direction des premiers combats. Nous fûmes rapidement rejoints par Illyan, Egler, Barrak, Igor et Athanaelle.

Le combat avait déjà commencé. Au dessus de nous; une escouade de Séraphines passèrent en volant grâce à leurs réacteurs dorsaux. Les Repentia étaient déjà engagées au corps à corps et faisaient un massacre au cœur des troupes ennemis même si elles étaient encerclées. Les pertes qu'elles subissaient ne faisaient qu'exacerber leur furie. L'Exorcist s'était mis en position et faisait pleuvoir la mort sur les lignes ennemies. Je vis la machine de pénitence atteindre une unité adverse. Elle l'arrosa de ses lance-flammes avant de la percuter, pleine de fureur. Les deux Rhinos transportant des Sœurs de Bataille progressaient rapidement. L'un d'entre eux fut frappé par le tir d'un canon laser. Le véhicule sembla enfler puis explosa. Les Sœurs furent projetées hors de l'habitacle. Trois d'entre elles ne relevèrent pas. L'autre Rhino arriva à portée des lignes ennemis. Les Sœurs débarquèrent et déchaînèrent le feu de leurs Bolters et de leurs lance flammes pour couvrir les Repentias.

Sur notre gauche, les Retributors utilisaient les armes d'Egler. Elles tiraient régulièrement et chaque tir vaporisait un ennemi. Sur notre droite, les habitants de Mezudis Secundus étaient en position et tiraient avec tout ce qu'ils avaient. L'Immolator de la Chanoinesse s'arrêta à côté de nous. Elle en descendit et s'approcha de l'Inquisiteur.

« - Avez vous repéré le psyker ? Lui demanda-t-elle.
- Non mais je sens sa présence, répondit Kaiserstein, je peux vous guider jusqu'à lui. »

Alors qu'il finissait sa phrase, un tir de Leman Russ atterrit près de nous, nous jetant à terre. En nous relevant, nous constatâmes que l'obus était tombé sur la position des Retributors en tuant trois sur le coup. Kaiserstein se tourna vers nous.

« - Rick, Illyan et Mr Houda, il faut absolument que vous vous chargiez de ces armes. Elles sont peut être la clef de la bataille. Egler, si vous pouviez rester avec eux pour parer aux éventuels problèmes de fonctionnement. Je vais avec Dame Gwenaëlle pour trouver notre adversaire. »

Tandis que l'Immolator partait vers les combats, nous prîmes position Je ramassais une arme et commençais à tirer.

De l'autre côté du champ de bataille, un des missiles de l'Exorcist frappa l'un des Leman Russ qui explosa dans une flamme énorme. Les Séraphines avaient encerclé l'autre Russ. Après un instant, elles s'en éloignèrent et le tank explosa à son tour. Alors qu'elles s'envolaient vers un autre ennemi, elles furent frappées par une vague d'énergie psychique qui les jeta au sol.

Le coup venait de celui que nous avions identifié comme le chef des rebelles. Il portait toujours son masque et sa robe de cérémonie ainsi que l'arme Eldar. Il était entouré d'une escouade de gardes du corps qui le protégeaient de leur corps. L'Immolator de la Chanoinesse se dirigea vers lui. Les lance-flammes lourds du véhicule projetèrent plusieurs litres de prométhéum enflammés sur les ennemis qui s'interposaient devant le psyker. De nombreux ennemis s'égayèrent dans tous les sens, brûlants comme des torches.

L'unité de Célestes menée par la Chanoinesse et l'Inquisiteur débarquèrent et chargèrent sans pitié. Elle s'enfonça comme un coin dans les lignes ennemis.

Mais, à ce moment là, un cri retentit sur notre gauche. Une unité ennemie nous avait contournés et sortait de la jungle en courant. D'un même geste, nous tournâmes nos armes pour effectuer un tir de barrage. Malgré un tir nourri, il leur restait suffisamment d'effectif pour nous inquiéter au moment où le contact eut lieu. Barrak avait fait glisser son arme dans son dos et avait dégainé son grand couteau. Avec des gestes amples, il faucha plusieurs adversaires en quelques coups. Illyan, même encombrée par son arme lourde était redoutable avec son épée et taillait dans la masse.

Je me retrouvais face à face avec un adversaire. J'évitais son premier coup et me reculais. J'étais démuni au corps à corps n'ayant pas d'arme pour répondre aux coups de mon adversaire. Je parais le coup suivant avec la crosse de mon arme lourde mais le rebelle me repoussa. Je chutais au sol. Il s'avança tranquillement, sachant que je ne pouvais me protéger. Je tâtonnais autour de moi pour trouver une arme, un bâton n'importe quoi.

Enfin, ma main trouva quelque chose. Je le saisis fermement et entendis un petit cri. Je tenais la jambe d'Igor. Il me regarda avec des yeux effrayés.

Il n'avait pas tort.

Je le projetais alors au visage de mon adversaire. Le gnome partit en hurlant vers lui et le percuta en plein visage. Igor, paniqué, se mit à griffer le visage de l'homme puis mordit son oreille jusqu'à l'arracher. Ce dernier lâcha son arme en hurlant de douleur. Après avoir lutté un moment contre le gnome, il parvint à le repousser. Igor tomba au sol et s'éloigna hors de portée de l'ennemi. Mais, avant que celui-ci ne puisse réagir, je lui enfonçais sa propre arme dans le torse. Je me tournais alors vers le petit pénitent.

« - Merci Igor.
- L'ami du Maîîîître est bon, Rick Gurod a dit merci à Igor, Igor est content. »

Il dansait sur place, portant l'oreille arrachée comme un trophée. Je m'arrachais de ce spectacle pathétique pour porter assistance à mes compagnons. Le combat était rude et, malgré le talent de Barrak et Illyan, nous étions peu à peu dépassés par le nombre.

Mais, alors que nous allions être débordés, quatre êtres se jetèrent dans la mêlée. Il s'agissait des arco-flagellants. Bougeant à une vitesse hallucinante, ils firent un massacre au sein de nos adversaires. L'un d'eux allait même à une vitesse quasiment invisible à l’œil nu. Après avoir tué six ennemis dans le même mouvement, il s'effondra, pris de convulsions. Mais cela n'arrêta pas les autres et le combat fut réglé en peu de temps, virant rapidement au massacre.

Alors que tous nos assaillants avaient mordu la poussière, je me trouvais face à un arco-flagellant qui arrêta son geste au dernier moment, manquant de me faire sauter la tête. Il m'observa un moment en silence.

« - Euh... Merci... Dis-je hésitant. »

Il ne répondit pas et semblait hésiter. Soudain, il poussa un cri terrifiant et les trois arco-flagellants survivants partirent vers une autre unité ennemie. Je les regardais s'éloigner tandis qu'une boule bloquait ma gorge. Mais un cri me fit revenir sur terre.

« - Rick ! »

C'était Illyan qui me parlait.

« - Réveille toi ! On a besoin de toi ! »

Je me tournais pour constater que la situation avait évolué de manière critique sur le champ de bataille. Les effectifs ennemis avaient diminué mais la masse qui nous faisait face était encore impressionnante. Partout, les combats au corps à corps faisaient rage, encore indécis. La puissance des Soeurs de bataille était compensée par le nombre de nos adversaires.

Mais l'essentiel du combat se déroulait au centre du champ de bataille. Les Célestes avaient tracé un chemin sanglant au cœur de l'armée adverse. Elles étaient maintenant encerclées de toutes part et menaient un combat terrible, menées en cela par la Chanoinesse.

Au centre du cercle, l'Inquisiteur se tenait face au chef ennemi, entouré de ses gardes. Kaiserstein fit deux passes d'armes et deux adversaires tombèrent au sol. Mais l'homme masqué leva les bras et ses gardes du corps restants rejoignirent les deux tués par l'Inquisiteur tandis que leur énergie psychique afflua vers lui. Il s'éleva à quelques mètres au dessus du sol dans une lueur violente, nous forçant à détourner le regard. Quand la vision me revint, je constatais qu'il flottait au dessus du sol, entouré par une bulle d'énergie.

Kaiserstein fit feu de son pistole Bolter mais le tir fut arrêté par la bulle. Le psyker adverse tendit le bras et une vague d'énergie frappa l'Inquisiteur le projetant au sol.

D'un même élan, Barrak, Illyan et moi nous levâmes nos armes et fîmes feu sur la bulle. Les tirs franchirent la distance en un éclair et frappèrent la bulle mais restèrent sans effet. Le psyker leva alors le bras afin de porter le coup de grâce à Kaiserstein. Egler s'approcha alors et nous dit.

« - Croisez les rayons !
- Quoi ? Répondis-je. Et le champ machin bidule ? L'univers qui se replie et tout ça ?
- C'est un risque à prendre... »

Je le regardais avec étonnement. Il semblait sérieux. En même temps, il semblait toujours sérieux. Ce gars aurait pu vous faire pleurer en vous racontant la meilleure blague de l'univers.

Je me tournais vers mes compagnons qui me firent un signe de tête d'approbation. Peu rassuré, je pressais la gâchette de mon arme, imité en cela par Barrak et Illyan. Nos rayons se croisèrent à un mètre du psyker pour former un nouveau rayon plus large. Celui-ci frappa la bulle. Il ne se passa d'abord rien. Puis la bulle commença à changer de couleur avant de passer par toutes les nuances de l'arc-en-ciel. Elle se mit à enfler jusqu'à doubler de taille.

Enfin, elle éclata en faisant « plop ! ».

« - Plop ? Dis-je surpris. Je pensais que ça ferait une explosion gigantesque
- Pourquoi ? Une bulle, ça fait toujours plop quand ça éclate, me répondit, avec un sérieux inébranlable, Egler. »

Rectification... Ce gars pouvait être drôle même s'il ne le faisait pas exprès.

De l'autre côté du champ de bataille, le psyker renégat se relevait difficilement. Le choc avec le sol avait été rude. Alors qu'il était à genoux, une ombre apparut au dessus de lui. Relevant la tête, il vit l'Inquisiteur qui pointait son épée vers lui.

« - Pitié, dit le psyker.
- Au nom de l'Empereur de l'Humanité et de la Très Sainte Inquisition, je te condamne à la mort qui est un châtiment par trop clément au vu de tes crimes. »

Kaiserstein abaissa son épée d'un geste rapide, tranchant net la tête du psyker renégat. Son corps décapité tomba au sol, relâchant toute l'énergie psychique qu'il avait emmagasinée. Une langue d'énergie pure s'échappa de son corps, tourbillonna un moment au ras du sol avant de s'élever vers le ciel où elle se dispersa.

Devant la mort de leur chef, les rebelles s'enfuirent ou jetèrent les armes tandis que les cris de victoire résonnaient dans nos rangs. La bataille de Mezudis Secundus venait de prendre fin.

------------------------------------------------

Quelques heures plus tard, nous étions dans la tente de l'Inquisiteur. Athanaelle n'était absente, elle s'occupait des blessés. Mais Illyan, Barrak, Egler et Igor étaient là. Igor rongeait une oreille dans son coin habituel.

Il y avait aussi le père Boniface dont le bras était bandé ainsi que Dame Gwenaëlle qui ne semblait pas sortir d'un combat terrible. Son armure était encore immaculée et elle ne portait aucune blessure, comme si rien ne pouvait l'atteindre. Kaiserstein, par contre, semblait encore affaibli par les coups qu'il avait subi lors de la bataille mais son visage était souriant.

« - Je vous confie l'arme Xenos, Dame Gwenaelle. Je vous laisse la rapporter en lieu sûr pour étude, dit l'Inquisiteur
- Vous pouvez compter sur moi, Seigneur, répondit celle-ci.
- Il reste quelques rebelles qui se sont enfuis dans la forêt, reprit Kaiserstein, mais il sera facile de les mettre au pas, je pense que nous pouvons laisser cette responsabilité aux habitant de la planète... Eh bien, messieurs et mesdames, je vous remercie de votre travail, tout particulièrement, vous, monsieur Houda. Rien ne vous obligeait à nous aider.
- Je suis au service de l'Empereur, Seigneur, répondit le géant avec son sourire éclatant. Et le destin de ma planète était en jeu.
- Bien, il est l'heure des adieux, conclut le Seigneur Inquisiteur. »

------------------------------------------------

Avant de monter dans la navette qui devait nous ramener vers Mezudis Grandus, je saluais Barrak une dernière fois.

« - Bonne route Rick, me dit le géant en m'écrasant encore une fois les os de la main, si tu reviens dans le coin, passe me dire bonjour.
- Bien sûr, répondis-je.
- Et si je puis me permettre un conseil, ne laisse pas les fantômes de ton passé te dévorer.
- J'y penserai, mon ami, j'y penserai. Et que comptes-tu faire maintenant que tu n'as plus de navette ?
- Je ne me débrouille pas trop mal en boxe, je vais me lancer dans une nouvelle carrière.
- J'allumerai un cierge pour tes adversaires. »

La Chanoinesse était là aussi. Elle me salua avant de me dire.

« - Si vous n'aviez pas été un homme, je vous aurais engagé au sein de mon ordre.
- Dites moi madame, comment avez vous deviné mon plus beau fantasme ?
- En temps normal, je devrais vous exécuter sur place pour de telles paroles, dit elle avec un sourire voilé, mais Raphaël m'en voudrait, alors je vous laisse la vie sauve.
- Vous êtes trop bonne madame, dis-je avec un salut le plus respectueux possible. »

Après un dernier salut à tous, nous remontâmes dans la navette. J'espérais de tout mon cœur que le voyage allait se dérouler autrement qu'à l'aller. Sans même avoir pris un somnifère, je dormais déjà quand l'appareil quitta la piste.

--------------------------------------------

J'étais dans ma cabine. Quelqu'un cogna à la porte. J'ouvrais la porte et Kaiserstein entra avec sa bouteille d'alcool et deux verres. Sans un mot, il nous servit. Nous dégustâmes en silence le breuvage. Au bout d'un moment, l'Inquisiteur rompit le silence.

« - Vous m'avez sauvé la vie sur Mezudis Secundus.
- Oui, cela fait deux fois. Il n'en reste plus qu'une. »

Nous bûmes alors une nouvelle gorgée en silence.
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 20 Nov - 6:55

Sympathiques mémoires, il me tarde sa prochaine mission
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Xavierovitch

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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 20 Nov - 10:33

Pour ceux qui comme moi sont allergiques à la lecture numérique, j'ai mise tout ça sous word:

https://www.dropbox.com/s/d86zrs2ls9kizmu/Les%20M%C3%A9moires%20de%20Rick%20Gurod.docx?dl=0
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Fousw

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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 20 Nov - 15:24

Chapitre XVI



« - Aie !
- Mais il ne t'a même pas encore touché...
- Si, je l'ai senti arriver. »

J'étais assis dans un fauteuil médical, un servocrâne se tenait dangereusement près de moi. Il tenait une aiguille dans l'intention de me faire une injection de Juvenat. C'est l'avantage de suivre un Inquisiteur, on bénéficie de ce genre de traitement. J'avais déjà l'impression d'avoir perdu une bonne dizaine d'année standard.

J'avais appris que Kaiserstein approchait de sa centième année et qu'Egler avait allégrement passé les deux cents ans. Mais, il fallait passer par le rituel de la piqûre et ça, c'était le côté moins agréable. Surtout qu'Illyan en face de moi ne pouvait s'empêcher de faire des commentaires. Penchant la tête de côté, dans un geste presque enfantin, elle me dit avec un sourire ironique.

« - Comment un grand costaud comme toi peut avoir peur des piqûres ?
- Je n'ai pas peur des piqûres, je n'aime pas ça, nuance...
- Ouais, comme explication, ça fait à peine moins chochotte.
- Oh, ça va Miss « Je suis une femme mais je casse en deux les hommes », en matière de féminité, j'ai vu plus poussé.
- Ah ! Tu le prends comme ça ? Hé bien, je vais te montrer de quoi je suis capable. Je te parie que ce soir, au repas, je vais t'étonner.
- Et quels sont les termes du pari ?
- Si tu gagnes, je fais ta lessive pendant une semaine. Si je gagne, tu fais ma lessive pendant une semaine.
- Pari tenu... Mais, aieuh ! »

Profitant de mon inattention, le servocrâne venait de me planter l'aiguille dans le bras.

--------------------------------------

Nous voyagions depuis dix semaines à bord d'une navette de fret réquisitionnée par Kaiserstein en direction d'une nouvelle planète à sauver de la destruction. L'Inquisiteur était resté assez vague quant aux tenants et aux aboutissants de l'affaire. En attendant d'arriver, j'avais commencé un traitement à base de Juvenat qui avait pour but de me donner une espérance de vie allongée.

Vu ce à quoi avait ressemblé ma vie jusque là, la perspective de vivre deux cents ans au moins ne m'enchantait que moyennement. Mais Kaiserstein avait insisté, justifiant cela comme une manière de me payer pour mon travail.

La vie à bord du vaisseau obéissait à une routine bien huilée. Nous prenions nos petits déjeuners chacun dans nos cabines avant de nous rendre à un entraînement obligatoire. Chaque jour, nous passions plusieurs heures à nous entretenir physiquement afin de mettre à contribution ces heures passées dans l'espace. Au cours de ces exercices, je me faisais régulièrement rosser par Illyan qui semblait prendre un certain plaisir à m'humilier.

Le repas de midi se faisait sur le pouce en fonction de nos envies. L'après midi était libre. Même si je devais subir chaque semaine la torture du traitement par Juvenat, je profitais souvent de ces moments pour relire de vieux livres. Je me souviens avoir relu les aventures d'une compagnie de gardes impériaux dirigée par un commissaire, livre qui m'avait convaincu de m'engager. Enfin, le soir, nous étions tous conviés à un repas en compagnie du capitaine du vaisseau.

Ce soir là, nous étions tous attablés dans la grande salle de réception. Egler était toujours dans son monde. De toute façon, toute discussion avec lui se terminait invariablement par un fastidieux cours sur des sujets aussi intéressant que la mécanique quantique subatomique ou l'équipement standard des Arbites et son évolution au cours des époques.

Athanaelle avait un abord plus agréable mais arriver à lui décrocher plus de deux mots était un exploit, la faire sourire, un miracle et je n'imaginais même pas la possibilité de la faire rire.

Kaiserstein, lui, était occupé à discuter avec le capitaine du vaisseau. Ce dernier était un imbécile inintéressant mais l'Inquisiteur se devait de lui tenir compagnie, eu égard à son rang.

J'observais les deux hommes en train de discuter. J'appréciais en connaisseur le fait que le capitaine portait sur lui sa bêtise crasse. Ses yeux éteints me rappelaient ceux des bovins qui broutaient dans les champs de ma planète natale. Il portait des bras trop longs par rapport à son corps et je m'attendais à tout moment à ce qu'il marche comme les grands singes et se mette à épouiller Kaiserstein. Me demandant comment un singe pouvait apprendre à piloter un vaisseau, je ne pus dissimuler un sourire.

Pourtant dans cette ambiance de fête délurée, l'absence d'Illyan se faisait cruellement sentir. En effet, nos rapports, même conflictuels, pimentaient les repas et les journées. Elle était en retard et nous l'attendions pour commencer à manger. Après un certain temps, le Seigneur Inquisiteur se tourna vers nous et demanda :

« - Que fait donc, Illyan ? Nous allons commencer sans elle.
- Je suis là. »

C'était elle.

En la voyant, je sentis mes yeux essayer de s'échapper de mes orbites. Elle s'était maquillée et coiffée. Elle portait une robe seyante qui mettait ses formes en valeur. Elle, qui en temps normale, était déjà magnifique, rayonnait, ce soir là, de mille feux. J'étais sans voix. Me voyant dans cet état, son sourire s'agrandit. Kaiserstein leva un sourcil et lui dit :

« - Que nous vaut cet honneur, Illyan ?
- Je devais prouver quelque chose à Rick, Seigneur, répondit-elle sur un ton ingénu.
- Rick, dit Kaisertsein en se tournant vers moi.
- Oui ?
- Fermez la bouche, voulez vous... »

Son sourcil toujours levé, il me lança un regard amusé en commençant à manger. Illyan se pencha alors vers moi et me glissa à l'oreille :

« - Mes robes se lavent à 30 degrés, n'oublie pas... »

Après dix jours de voyage supplémentaires, dont sept à faire la lessive d'Illyan (comment, Empereur-Dieu, pouvait-elle avoir autant de vêtements et faire une lessive par jour ?), nous sortîmes enfin de l'Empyrean pour arriver près de notre planète objectif.

Kaiserstein nous réunit alors dans la salle de réunion de son vaisseau pour un briefing. Alors que je m'asseyais, Illyan me dit avec un sourire :

« - Je ne sais pas quel type d'adoucissant tu utilises, Rick, mais il sent bon, tu me donneras la marque...
- Ahahah ! Je suis mort de rire.
- S'il vous plaît, intervint l'Inquisiteur, un peu de sérieux avant que je ne jette l'un d'entre vous ou les deux dans l'espace. »

Nous nous concentrâmes alors sur la présentation de Kaiserstein. Egler, en parfait assistant, appuya sur un bouton et l'hologramme d'une planète apparut en trois dimensions devant nos yeux. Elle avait une particularité : elle était scindée en deux. Un des deux hémisphère était assez normal, laissant voir continents et mers. L'autre hémisphère était recouvert par des nuages sombres et inquiétants.

« - Voici Lythus IV. C'est un planète industrielle. Notre prochain lieu de mission, commença l'Inquisiteur. Oui, Rick ?
- Dites-moi, les gros nuages là, c'est quoi ?
- Des nuages de pollution. En fait, les usines ont tellement pollué l'hémisphère nord que l'atmosphère y est quasiment invivable sur le long terme. Mais, comme vous pouvez le constater, la chaîne de montagne entourant l'équateur a contenu l'essentiel des nuages au nord, laissant le sud encore viable.
- Hem, si vous le permettez, je propose de repenser à ma proposition de planète paradisiaque et de vacances...
- Rick, me dit Illyan, si tu es gentil, tu auras ta planète mais, en attendant, il faut être un grand garçon et faire ce que l'on te demande.
- Eh, bien, dit Kaiserstein en regardant Illyan avec étonnement, je vois que tu as appris l'humour. Quelque part, cela m'inquiète au plus haut point... Enfin, revenons à notre affaire. Cette planète a connu une incursion démoniaque, il y a une cinquantaine d'année. Elle a été repoussée par la Garde Impériale. Un régiment est resté en garnison pour maintenir l'ordre et protéger la planète. Cela a bien sûr posé quelques soucis de juridictions avec les FDP de la planète mais tout s'est à peu près bien passé durant ces cinquante dernières années. Récemment, il nous a été rapporté des événements méritants notre attention et justifiant notre présence sur place. Il y a de fortes chances que cette mission ne constitue qu'une enquête de routine et que cela soit vite fini...
- Quelque chose me dit que ça ne va pas être une simple enquête et qu'on va encore tout casser à la fin, ne puis je me retenir de dire. »
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 20 Nov - 15:26

Chapitre XVII



Le vaisseau de Kaiserstein avait à peine touché le sol de la planète que nous étions déjà descendus sur le tarmac. Le comité d'accueil local était là. Il n'y avait ni ballons, ni cotillons mais des soldats. Je vis deux types d'uniforme que j'identifiais comme ceux des FDP et ceux du régiment de la Garde Impériale, le IIIéme Foror. En plus des uniformes, les soldats avaient des différences physiques les distinguant. Les FDP avaient un aspect assez sombre, les cheveux noirs et la peau brune qui devaient découler de plusieurs millénaires de métissage. Les soldats du IIIéme Foror étaient tous blonds voire châtains très clairs et leur peau était blanche et même laiteuse.

Deux officiers nous attendaient côte à côte. Ils étaient aussi dissemblables que possible. Le colonel des gardes impériaux était blond très clair, avait une peau blanche et les yeux bleus. Son uniforme était chatoyant et il portait une armure carapace de cérémonie. Tous les soldats l'entourant portaient une armure lourde et des armes rutilantes. A côté de lui, le colonel des FDP semblait encore plus sombre en comparaison. Il avait des cheveux de jais, une peau mate et des yeux couleur d’ébène. Si son uniforme noir et simple, sans fioritures lui donnait moins de panache que son collègue, la lueur d'intelligence qui brillait dans son regard me le rendit sympathique. Ses hommes et lui étaient moins lourdement protégés que les gardes impériaux. Mais, ils avaient un je ne sais quoi qui émanait d'eux et me faisait penser qu'ils ne manquaient pas de ressources.

Les deux colonels vinrent à notre rencontre. Ils saluèrent le Seigneur Inquisiteur avec respect.

« - Colonel Gaston Millepoix des FDP de Lythus IV.
- Colonel Martin De Laplace du IIIéme Foror.
- Seigneur Inquisiteur Kaiserstein de l'Ordo Hereticus et mon équipe. Voici Illyan mon interrogatrice, Egler Spegon, mon savant, Athanaelle, mon infirmière et Rick Gurod, mon enquêteur.
- Soyez les bienvenus sur Lythus IV , Seigneur Inquisiteur, vous et votre équipe, nous dit le colonel des FDP. Si vous voulez bien nous suivre, des voitures nous attendent pour nous mener vers un endroit plus approprié pour discuter. »

En effet; deux limousines nous attendaient à quelques mètres de là. Nous nous répartîmes dans les voitures. Je me retrouvais dans une des deux limousines avec Egler et Athanaelle. L'Inquisiteur et les deux colonels étaient dans l'autre véhicule. Illyan avait réussi à se glisser parmi eux. Le conducteur semblait à peu près aussi agréable qu'un Ork un lendemain de cuite et mes compagnons ayant la discussion toujours aussi agréable, je me concentrais sur l'étude approfondie du mouvement aléatoire des gouttes d'eau sur la fenêtre droite d'une limousine.

Mais derrière les gouttes d'une pluie abondante, je distinguais la capitale de la planète (qui était étrangement appelé Lythus Prime, l'originalité des noms donnés par les colons étant toujours aussi surprenante). La cité avait toutes les caractéristiques d'une cité industrielle avec ses grands bâtiments d'habitation formatés et ses usines. Régulièrement, j'apercevais des panneaux lumineux donnant les objectifs de production et leur niveau de réalisation. Des messages lumineux m'informaient que l'Empereur bénissait les travailleurs et que le travail c'est la santé.

Les êtres humains que je voyais étaient tous gris, comme si la mode était de passer inaperçu et de sembler laborieux. Mais, de temps en temps, j'apercevais des soldats vêtus d'uniformes noirs qui patrouillaient dans les rues. Je vis aussi un homme qui devait être un haut dignitaire d'une guilde. Il était richement vêtu de tissus outrageusement colorés (en réaction, je pense, aux haillons grisâtres que portaient les travailleurs) et était entouré d'une garde personnelle qui ouvrait le passage devant lui, en donnant des coups de matraque à ceux qui ne se poussaient pas assez vite.

Nous arrivèrent ensuite dans la zone administrative de la cité. Les bâtiments étaient plus travaillés. Ils étaient plus élancés et plus décorés. Nous passâmes devant le siège de l'Echlesiarchie puis celui de l'Adeptus Mechanicus. Celui-ci était impressionnant. Sur son fronton, un blason immense indiquait à tous la présence des représentants de Mars et son importance sur la planète. Les passants étaient habillés différemment. La plupart portait des robes de fonction ou des uniformes administratifs. Mais, ils paraissaient toujours aussi gris et laborieux. Enfin, la limousine s'arrêta devant le centre de commandement des FDP. Le bâtiment était à l'image des soldats et des habitants de la planète : sombre, solidement charpenté et exprimant une certaine puissance.

En descendant de la limousine, je me tournais vers le chauffeur et lui dis :

« - Merci pour la CHAISE. »

Il réussit quasiment à rester inexpressif mais un sourire ironique discret trahît sa pensée. En effet, au sein des armées impériales, le terme CHAISE est donné au "Convoyage de la Haute Administration, de l'Inquisition et des Seigneurs de l'Echlesiarchie". Ces missions qui représentent un intérêt limité pour les soldats en quête de gloire et supportant mal l'humeur souvent changeante des dignitaires, sont peu prisés. L'humour fin et poétique des troufions avait fini par conclure que plus grande est la CHAISE, plus important est le trou du cul transporté.

Je rentrais dans le bâtiment, plongé dans mes souvenirs de corps de garde.

----------------------------------------

« - Expliquez moi la situation clairement ! Les rapports étaient trop vagues. »

Kaiserstein imposait sa présence et son autorité dans la pièce. Nous étions dans une salle de réunion où toute notre fin équipe était réunie. Face à nous, les deux colonels assis avec leur aide de camp respectif avait deux attitudes différentes. Millepoix était assis droit sur sa chaise et semblait attendre la suite avec impatience. De Laplace était assis de manière décontractée et semblait déjà s'ennuyer. Il s'avança en prenant la parole.

« - Si vous me permettez, Seigneur Inquisiteur, il est normal que les rapports soient vagues. Cela est dû au fait que ces événements sont sans importance. Je pense que mon cher camarade Millepoix s'est inquiété pour rien. Cela ne méritait pas de vous déplacer.
- De Laplace ! Vous n'avez pas à remettre en cause mes choix, rugit le colonel des FDP, c'est à moi que revient la gestion des affaires de la planète ! Vous n'êtes ici qu'en tant qu'invité !
- Messieurs ! Je ne suis pas venu ici pour arbitrer vos disputes au sujet des prérogatives dont vous pour pouvez vous prévaloir, intervint Kaiserstein avec toute son autorité. Et sachez, colonel De Laplace que vous n'avez pas à juger de la pertinence de ma présence sur cette planète.
- Veuillez m'excuser, Seigneur, répondit l'intéressé, dont la crête était soudain rabattue. Je ne voulais que vous éviter une enquête fastidieuse et sûrement inutile. Vous devez avoir suffisamment de missions essentielles à mener ailleurs.
- Votre prévention vous honore, colonel, répondit l'Inquisiteur, mais l'expérience m'a appris que l'hérésie se cache souvent dans des événements en apparence anodins. Millepoix, rappelez moi les faits.
- Ce sont des indices épars, Seigneur, répondit le colonel des FDP, des meurtres sanglants, se multipliant ces derniers temps, des rumeurs qui courent les rues et des événements étranges. Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est que cela ressemble à ce qu'a décrit mon prédécesseur dans ses mémoires, lors de l'hérésie qui a touché notre planète il y a 50 ans.
- Quels sont ces meurtres dont vous nous parlez ?
- Les victimes sont torturées d'une manière atroce. J'ai du mal à croire que quelqu'un de sain puisse accomplir de tels actes.
- Et les rumeurs ?
- Dans les quartiers mal famés, on entend dire qu'ils sont revenus...
- Ils ? De qui parle-t on ?
- Je ne sais pas exactement, Seigneur, mais il y a aussi des événements bizarres. Du matériel qui disparaît dans les usines et au sein des forces armées, des signes d'activité dans l'hémisphère nord.
- Avez vous découvert d'où viennent ces signes d'activité ?
- Non, Seigneur, toutes les expéditions menées là-bas n'ont donné aucun résultat.
- Cela est bien maigre, en effet, reprit Kaiserstein. Les crimes peuvent être l’œuvre d'un désaxé. Les disparitions de matériel et les signes d'activité peuvent être le fait de contrebandiers.
- Vous n'allez rien faire, alors, Seigneur ? Demanda Millepoix avec une déception visible.
- Je n'ai pas dit ça. Je vais me pencher sur la question. Mon métier ne laisse pas de place à l'imprécision, conclut Kaiserstein pour mettre fin à l'entretien. »

----------------------------------------

« - Qu'avez vous pensé de cet entretien ? »

Kaiserstein nous avait réuni pour un retour sur la réunion. Nous étions dans le logement que nous avaient prêté les FDP. Il se trouvait au sein des quartiers des officiers.

Loin des casernes que j'avais connu, les pièces puaient le luxe à plein nez. Les murs étaient tendus de soieries qui devaient coûter autant que la paye d'un mois de tout un régiment de Gardes Impériaux. Tout l'équipement moderne utile et inutile était à notre disposition et nous avions une foule de serviteurs attendant notre bon vouloir. De quoi me faire presque regretter de ne pas avoir gravi les échelons de la hiérarchie militaire même si j'aurais préféré me couper un bras que de devenir officier supérieur. Mettant fin à mes divagations, je répondis à l'Inquisiteur :

« - Je pense que nous avons affaire à deux roquets en manque de compagnie qui se défoulent en se battant pour savoir qui a la plus longue.
- Hem... Je pense que Rick a su résumer de manière efficace et poétique la situation, dit Kaiserstein avec un demi-sourire. Alors, répartissons nous les tâches. Egler, vous m'aiderez à analyser les rapports sur les disparitions de matériel et les événements suspects. Rick, avec Illyan, vous enquêterez sur les meurtres et ferez ce que vous savez faire de mieux...
- Prendre des baffes ?
- Non, Rick, l'autre chose : laisser traîner vos oreilles et recueillir le maximum d'informations. En attendant de mettre en œuvre ce programme, allons manger... »

Même si je ne l'aurais jamais avoué, j'étais heureux de retrouver ma spécialité : fouiner et enquêter. D'autant plus que la compagnie d'Illyan signifierait un peu de piment supplémentaire.
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 20 Nov - 15:29

Chapitre XVIII



Accompagné d'Illyan, je me rendis à l'hôpital central de Lythus Prime. A l'accueil, nous fûmes orientés en direction de la morgue où nous attendaient les victimes dont nous avait parlé le colonel des FDP. Après avoir tourné un certain temps dans les couloirs blancs, nous atteignîmes enfin la bonne salle. Elle était quasiment vide, exceptés les quatre corps nus qui étaient allongés sur quatre tables d'autopsie. Je m'approchais de l'une d'elle et retenais difficilement un haut le cœur en voyant l'état du cadavre.

« - Si vous voulez vomir, c'est dehors. Et reculez vous ! Je suis le médecin et vous l'inopportun visiteur plus ou moins haut placé qui vient me déranger dans mon travail. Vous restez donc en retrait à poser des questions pendant que j'essaye de formuler clairement des réponses simplistes que vous ne comprendrez qu'à moitié, de toutes façons... »

Je me retournais et me trouvais, en effet, face à un médecin. Il était plus grand que moi, portait une barbe de trois jours et s'appuyait sur une cane. Il avait des yeux bleues perçants qui me détaillèrent de haut en bas quelques instants. Son ton était assuré et mêlait habilement sarcasme et humour à froid. Il reprit à mon endroit.

« - Eh, bien, vous devriez arrêter de boire et éviter les voyages stellaires, ça ne vous réussit que moyennement. Et puis, les balades dans la jungle aussi. Vous devriez faire plus d'exercice comme la jeune femme, là. Il montra Illyan d'un geste du pouce.
- Mais, répondis je estomaqué.
- Vous avez l’œil vitreux propre à une consommation d'alcool régulière, votre tain est de la pâleur caractéristique des voyageurs de l'espace privés pendant un long temps de lumière. Et les piqûres que vous arborez sur votre bras sont caractéristiques des insectes des jungles, puisqu'elles sont encore présentes après plusieurs semaines.
- Euh...
- C'est mignon, il ne lui manque que la parole, dit-il en se tournant vers Illyan. Pour le teint, prenez l'air. Pour les piqûres d'insecte, mettez du désinfectant et arrêtez de les gratter si vous ne voulez pas vous retrouver avec une phasite nécrosante. »

Il se pencha vers moi et reprit plus doucement, mais toujours de manière à ce qu'Illyan puisse entendre.
« - Pour l'alcool, je ne dis rien à votre amie si vous en avez une petite lampée pour moi.
- Docteur, intervint Illyan, excusez moi, mais...
- Maison, Docteur Gregory Maison mais vous pouvez m'appeler Docteur. Bon, puisqu'on m'a obligé à venir et que je n'ai que ça à faire, que puis-je pour vous ?
- Eh bien, reprit la jeune femme, nous aimerions étudier les corps que vous avez ici.
- Je m'y attendais un peu... Bien allons-y. Comme vous pouvez le voir, ou pas, vu que vous n'êtes pas médecins, cela a été assez sauvage. Une incision a été pratiqué au niveau de l'aine pour leur faire perdre tout leur sang. La mort a été lente et douloureuse. Un certain nombre d'incisions ont été pratiquées à différents endroits du corps et ce de manière réfléchie. Les différents centres moteurs ont été touchés afin de rendre les victimes incapables de se défendre ou de s'enfuir.
- Les victimes sont toutes des femmes, constatais-je.
- Quel sens de l'observation ! Nous arriverons peut être à faire quelque chose de vous, reprit le docteur. En effet, ce sont toutes des femmes. On a abusé d'elles avant leur mort et le tueur s'est acharné sur les organes les identifiant comme tel.
- Le tueur ? Vous pensez qu'il n'y en a qu'un seul ? Demanda Illyan.
- Vous voyez les blessures ? Tous les coups ont été portés par la même main et de la même manière et ceci sur toutes les victimes.
- Et que pensez vous de ces meurtres, relança la jeune femme ?
- Je pense qu'il y en a qui s'amusent la nuit dans les rues de la ville. Je ne suis pas enquêteur mais ces crimes sont l'œuvre d'un grand malade.
- Eh bien, merci docteur Maison.
- De rien, jeune fille, cela a été un plaisir de perdre mon temps avec vous. »

En sortant de l'hôpital, nous étions à la fois abasourdis par le médecin que nous avions rencontré et plongés dans une profonde réflexion.

« - Ces crimes sont l'œuvre d'un psychopathe, me dit Illyan après un certain temps.
- Je suis assez d'accord.
- Le fait qu'il y ait cette connotation sexuelle me ferait pencher vers des slaaneshi...
- Oui, peut être mais quelque chose me dérange dans tout ça.
- Quoi ?
- Je ne sais pas, il me semble qu'un culte chaotique aurait tendance à cacher ses victimes, pas à laisser des traces aussi flagrante.
- C'est sûrement qu'ils se sentent forts, ce qui est mauvais signe.
- C'est sûr... »

----------------------------------------

L'ambiance dans le bar était enfumée. Les consommateurs fumaient tous. Cigarettes et Obscura, à en juger par l'épaisseur de la fumée. En rentrant dans la salle, je regrettais de ne pas avoir un machette sur moi pour m'ouvrir un chemin. Je regrettais aussi d'avoir des poumons et je retins avec peine une quinte de toux.

Nous avions décidé avec Illyan de visiter le quartier pauvre de la ville où avaient eu lieu tous les meurtres. Et naturellement, j'avais proposé de nous rendre dans un bar, haut lieu de collecte d'informations. Le regard lourd de sous entendu que m'avait lancé Illyan, me fit maudire le docteur et ses soit-disant prescriptions magiques. Enfin, j'étais tout de même bien content de m'en jeter un petit derrière la cravate.

La salle était bondée et j'avais devant moi toute la lie de la société impériale. La plupart des clients étaient des travailleurs honnêtes mais pauvres qui venaient oublier leur cadences infernales et leur espérance de vie limitée en se saoulant plus que de raison. Au milieu de cette population laborieuse se cachaient des voleurs, des voyous et des membres de gangs qui gangrenaient toute la société.

Les discussions étaient animées et le bruit qui régnait dans le lieu était assourdissant. Le bar était littéralement pris d'assaut et j'avais du jouer des coudes pour commander à boire pour Illyan et moi.

Ma compagne semblait mal à l'aise, peu habituée à cet ambiance et jeta un regard peu amène au verre que je lui tendais. Je lui fis signe de boire et de s'abstenir de toute remarque. Je vis son regard parcourir la salle et s'arrêter sur le coin des fumeurs d'Obscura. Elle eu un haut le cœur et je la sentis se crisper un instant. Elle fit un effort évident pour ne pas aller arrêter tous ces fumeurs de drogue.

Je l'avais aidé à se déguiser afin de passer le plus inaperçu possible dans ce lieu mais sa stature athlétique et sportive et son attitude avaient de fortes chances de nous faire repérer. Je la menais vers une table dans un coin sombre afin que nous puissions observer discrètement la salle. Elle se laissa guider, sachant que j'étais plus à l'aise dans ce type de mission qu'elle. Une fois installés à notre poste d'observation, nous pûmes écouter les conversations filer bon train.

Au bout d'un certain temps, je constatais que le sujet prédominant concernait les meurtres qui s’enchaînaient. Les clients semblaient inquiets de cet état de fait et brocardaient allègrement les Arbites qui étaient incapables d'arrêter ces meurtres en série. Ils ne pouvaient s'empêcher de faire le lien avec les forces du chaos et faisaient preuve d'une certaine fatalité.

Mais, aucune information capitale n'arriva jusqu'à mes oreilles. J'allais décider de partir quand mon attention fut attirée vers une table voisine. Je ne sais ce qui me frappa.

Est-ce parce qu'il était seul ? Est-ce parce qu'il semblait ne vouloir faire qu'un avec le mur contre lequel il était appuyé afin de passer inaperçu ? Ou était-ce ses mains qui n'étaient pas celles d'un travailleur et qui étaient manucurées ? En tout cas, je ne pus détacher mon regard de cet homme, vêtu d'une capuche dissimulant son identité et qui était tout à fait incongru dans ce lieu.

Je l'observais un moment. Cela pouvait être un riche notable qui venait se faire un peu peur dans les bas quartiers. Mais son attitude me faisait penser qu'il n'était pas là pour ça. Il semblait écouter attentivement ce qui se disait et semblait même y prendre du plaisir. Mon instinct hurlait que ce type était louche.

Au bout d'un moment, il se leva et disparut au milieu de la foule, se frayant un passage en force à coup de coudes, avant que je ne puisse le suivre. Je me rapprochais du bar et arrivait à capter l'attention d'une serveuse. Il s'agissait d'une jeune femme tout juste sortie de l'adolescence. Elle dépareillait un peu dans le décor mais ne semblait pas se rendre compte des nombreux regards concupiscents qui suivaient ses déplacements dans le bar. Après quelques instants à discuter, j'appris que le client mystère venait régulièrement et que personne ne le connaissait dans le quartier.

A cour de questions et alors que je m’apprêtais à partir, la jeune fille me retint :
«  - Puisque vous êtes de l'Arbites, je peux vous confier quelque chose...
- Pardon ? dis-je en peinant à dissimuler mon étonnement.
- Bah oui, vous posez plein de questions et votre amie, là, elle est aussi à l'aise qu'un ganger dans une soirée pyjama, dit-elle avec son air innocent (qui ne l'était pas tant que ça, finalement...) »
- Vous m'avez percé à jour, dis-je, en jetant un regard en coin à Illyan qui avait l'air de se retenir difficilement de tabasser puis arrêter puis tabasser à nouveau tout le monde...
- Alors je peux vous donner cela. C'est le type bizarre qui l'a perdu l'autre jour. Je l'ai ramassé pour lui rendre mais je n'ai pas osé. J'avais pas envie qu'il m'accuse de l'avoir volé. En plus, il m'inspire pas confiance, ce mec... Vous pourrez lui rendre, vous... »


Elle me tendit un porte-cigalho doré à l'or fin. Il devait coûter l'équivalent du salaire de la jeune serveuse pour sa vie entière. Je me faisais la remarque qu'il restait des gens honnêtes dans cet univers en retournant l'objet. Sur l'autre face, je découvrais une inscription : « propriété de S. Villius ».

Illyan se pencha sur mon épaule et observa le porte-cigalho. Elle se tourna vers moi en me jetant un regard interrogatif. Je lui dis alors avec un air mystérieux :

« - Il va falloir nous changer, nous allons dans les beaux quartiers... »
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MessageSujet: Re: [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod   [Fan fic] Les mémoires de Rick Gurod Icon_minitimeMer 20 Nov - 15:32

Chapitre XIX



Je jetais un regard en direction d'Illyan et je retins difficilement un sifflement appréciatif (qui m'aurait sûrement valu de me retrouver avec une balle entre les deux yeux). Elle portait une robe magnifique qui ne faisait que mettre en valeur ses formes généreuses. Elle était toujours aussi belle et ses vêtements appuyaient cet état de fait.

La voiture nous déposa devant une bâtisse luxueuse. Le fronton gigantesque était manifestement là pour impressionner le visiteur. La porte qui aurait pu laisser passer une Chimère était encadrée par deux lions en marbre qui devaient coûter ce que peut gagner un mineur en une vie entière. Je me suis toujours demandé pourquoi les riches ressentaient le besoin d'étaler autant leurs richesses. Une petite voix me dit que c'est pour compenser la petitesse de certaines choses. La consanguinité a toujours des effets néfastes.

Renseignements pris, le porte-cighalo appartenait au membre d'une des familles les plus riches de la planète. D'après ce que j'avais compris, ils possédaient la plupart des oléoducs amenant le précieux or noir vers la ville. S. signifiait Simius qui était le fils du patron. Il avait du avoir une enfance difficile empli de dilemme tel que « caviar ou saumon » et « cuillère en or ou en argent »...

Après avoir monté le perron de la demeure, Illyan annonça notre présence en utilisant la cloche en or massif rehaussée de diamant. Quelques instants plus tard, un serviteur vint nous ouvrir. Il s'adressa à la jeune femme sans même me jeter un regard.

« - Bonjour, madame, que puis je pour vous ?
- Bonjour, nous sommes des membres de la guilde marchande de Mathius Secundus et nous avons un objet qui pourrait intéresser votre maître.

Illyan utilisait l'identité secrète que nous avions choisi pour ne pas éveiller les soupçons.

« - Je ne pense pas qu'il soit intéressé. Mon maître travaille dans la vente de pétrole pas dans le commerce d'objets, répondit le serviteur avec un ton pédant laissant supposer que même en tant que simple employé de la famille Villius, il était plus important que des représentants de guilde.
- Nous venons voir son fils et ce n'est pas pour lui vendre mais plutôt pour lui ramener quelque chose, insista Illyan en lui montrant le porte-cigalho.
- Dans ce cas, je vous invite à rentrer, madame. Par contre...

Il se tourna pour la première fois vers moi et me détaillant de haut en bas avec hauteur, avant de reprendre avec un certain mépris.

« - Je demanderais à votre... serviteur de bien vouloir passer par l'entrée de service. »

J'eus beaucoup de mal à me retenir de lui mettre mon poing dans la figure. Je ne pus m'empêcher de regarder moi aussi mes vêtements. J'avais fait un effort exceptionnel en mettant une chemise propre, à peine froissée ainsi que mes chaussures des grandes occasions. Certes, je n'avais pu me défaire de mon manteau élimé et de mon chapeau qui avait connu des jours meilleurs. En fait, à côté d'Illyan, je faisais pâle figure.

Celle-ci d'ailleurs semblait retenir difficilement un fou rire. Le serviteur lui tournait heureusement le dos. Finalement, je m'exécutais de mauvaise grâce car je ne pouvais me permettre de faire autrement sans attirer l'attention.

La porte de service, située sur le côté de la bâtisse était bien moins glorieuse. Elle était faite d'un bois brut, à peine taillé pour rentrer dans l'espace aménagé pour elle. Je tapais avec force pour qu'on m'ouvre. Au bout de cinq minutes et après que je me sois déchaîné sur le bois à coups de poing, de pied (j'en étais à envisager la tête), le serviteur finit par venir m'ouvrir et me guider à travers les pièces réservées aux employés. Je traversais la cuisine où une quinzaine de personnes s'affairaient à préparer un repas aux dimensions gargantuesques. Les lieux étaient propres et bien entretenus mais n'exprimaient pas le même luxe que le fronton de la maison.

Au bout d'un moment, nous arrivâmes dans un salon luxueux. Illyan s'y trouvait déjà, confortablement assise dans un canapé. Le serviteur resta avec nous. Il devait être là pour s'assurer que nous ne dérobions rien. Il faut dire que le moindre des objets présents coûtait les yeux de la tête. Étant bloqué dans le rôle de serviteur, je dus rester debout à côté d'Illyan.

Enfin, notre hôte entra dans la salle. Il était plutôt grand, blond et bien charpenté. Il aurait pu être beau si ses yeux n'avait pas été aussi durs. Ils contenaient un mélange de folie et de cruauté. Je reconnus immédiatement ses mains et mes poils se hérissèrent à sa vue. Je me retenais de prendre la parole. Je n'étais, après tout, qu'un serviteur. Il adressa un sourire à Illyan et la salua.

« - Bonjour, madame, je suis enchanté de vous rencontrer.
- Bonjour, Maître Villius, répondit la jeune femme tandis que je me contentais d'un hochement de tête.
- Que me vaut votre présence, madame ?
- Je vous ai amené quelque chose que vous serez sûrement heureux de retrouver, répondit Illyan en lui présentant le porte cigalho.
- Oh ! L'Empereur soit loué ! Je l'avais perdu ! Un cadeau que m'avait offert ma mère pour mes quinze ans ! »

Sa vie a du être difficile, me dis-je intérieurement pendant qu'il reprenait son bien.

« - Puis-je vous demander, reprit notre hôte, pourquoi vous me l'avez ramené ? Tout le monde ne l'aurait pas fait...
- Eh bien, répondit Illyan, en tant que membre d'une guilde marchande, il est toujours important d'établir de bonnes relations avec une famille telle que la votre.
- Je comprends. Vous avez bien fait. J'en toucherais deux mots à mon père. Mais, vous ne m'avez pas dit où vous l'avez trouvé.
- Mon serviteur, dit Illyan en me désignant, tandis que je retenais ma colère, l'a trouvé chez un revendeur douteux. Comme votre nom est connu, il a pris l'initiative de l'acheter et de me l'amener. J'ai alors décidé de vous le rapporter.
- Eh bien, tout cela est parfait ! Je me suis rendu compte il y a peu que je l'avais égaré et je ne savais où. Heureusement, le destin a bien fait les choses. Je vais malheureusement devoir vous quitter, je suis attendu. A moins que vous aviez autre chose à me demander ? »

Je faisais un non discret à Illyan et nous prîmes congé. Après quelques salamalecs, le serviteur nous raccompagna à la porte, sans que j'ai à passer par la porte de derrière, ce qui était censé me récompenser pour ma trouvaille « miraculeuse ». Une fois dans la voiture, Illyan se tourna vers moi.

« - Alors ?
- Alors ? C'est lui, j'en suis sûr ! Il va falloir organiser une filature. »

-------------------------------------------

« - Et vous avez des preuves ? »

Le colonel Millepoix des FDP semblait intéressé par notre compte rendu. Mais il mettait le doigt sur un point qui gênait. Je pris un temps avant de répondre.

« - Pas de preuves concrètes mais des preuves indirectes et mon instinct me dit que c'est lui.
- Cela me suffit, intervint Kaiserstein.
- Certes, Seigneur Inquisiteur, reprit le colonel, mais, sans preuve, nous aurions du mal à le faire condamner. D'autant plus que sa famille n'est pas la première venue. Et s'il est innocent et que ceci venait à ses oreilles, nous serions gênés aux entournures. Il serait compliqué, vu le climat de tension, de mettre en cause une famille respectée sans être sûrs de ce que nous avançons. Nous risquerions de provoquer des émeutes que nous devons éviter autant que faire se peut. »

L'argument avait fait mouche et le silence se fit dans la salle de réunion où nous étions installés. Il y avait toute l'équipe inquisitoriale, ainsi que les deux colonels. De Laplace, le colonel des Gardes Impériaux, était accompagné d'un commissaire qu'il nous avait présenté en début de réunion. Étant un ancien garde, j'avais une certaine répulsion vis à vis des commissaires. Mais, celui-ci avait un côté sympathique qui me plaisait malgré tout. Il s'appelait Joss Blinger et avait un regard franc et un visage agréable. Nous étions à peu près de la même taille et sa poignée de main était franche. Kaiserstein rompit le silence.

« - Je ne vois même pas pourquoi nous nous posons la question. Je suis un Inquisiteur, le représentant de l'Empereur sur cette planète. Je n'ai de compte à rendre à personne. Nous allons le suivre et vérifier nos soupçons.
- Mais, Seigneur, répondit Millepoix, si mes hommes sont démasqués, je serais dans une situation difficile.
- C'est pourquoi ce seront les hommes de De Laplace qui accompagneront mon équipe. Cela vous convient -il, colonel Millepoix ?
- Cela pourrait limiter la casse en effet, répondit celui-ci...
- De Laplace, demanda l'Inquisiteur en se tournant vers ce dernier.
- Bien sûr, Seigneur, dit le colonel des Gardes Impériaux, mes hommes sont à vos ordres. Si cela vous agrée, le commissaire Blinger se chargera de vous accompagner et de vous porter assistance.
- Bien, Rick, Illyan, je vous charge de gérer la mission. Je dois continuer mes recherches avec Egler. »

Sur ces mots, il mit fin à la réunion. La suite n'allait pas manquer de sel.
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